Saviez-vous que, entre 1976 et 2012, selon Wikipédia, le nombre annuel de poulinages du Trotteur Français est passé de 6 598 à 11 315 soit une croissance de plus de +70 % sur 36 ans ?
Du harnais des hippodromes aux sentiers de randonnée, le Trotteur Français se distingue par des origines passionnantes et une évolution marquée par la sélection rigoureuse.
Sa morphologie particulière, conjuguant puissance et élégance, en fait un partenaire apprécié pour différentes disciplines tandis que son tempérament souple s’adapte aisément à la compétition comme au loisir.
Dans cet article, nous explorerons l’histoire et les racines du Trotteur Français, ses principales caractéristiques physiques, son comportement et ses aptitudes, ainsi que les aspects pratiques liés à son acquisition et à son entretien.
Enfin, nous verrons comment ce cheval passe du sulky à la selle, en compétition ou pour le plaisir, illustrant à merveille la polyvalence équine à la française.
Origine et histoire du Trotteur Français
Apparu au XIXe siècle, le Trotteur Français s’impose aujourd’hui comme une figure emblématique des courses hippiques en France. Sa création répondait à un besoin très précis : développer une race de chevaux rapides et endurants spécifiquement adaptée aux courses de trot.
Naissance d’une race adaptée à la course
Au début des années 1800, l’engouement pour les courses de trot se répand en France, notamment en Normandie. Cette région devient rapidement le berceau officiel de la sélection, grâce à la présence de chevaux locaux robustes et à l’arrivée de sangs anglais pour améliorer la vitesse.
L’idée maîtresse des éleveurs était de croiser des juments locales principalement d’origine normande — réputées pour leur solidité et leur endurance — avec des étalons de races trotteuses étrangères, telles que le Norfolk Trotter, le hackney ou certaines lignées pur-sang anglais.
L’évolution de la sélection : favoriser la vitesse et l’allure
Au fil des générations, la sélection naturelle s’est faite principalement sur les performances en course, mais également sur la robustesse et la capacité à préserver une bonne santé malgré des efforts soutenus.
Pour les éleveurs, il était vital d’obtenir un cheval capable non seulement d’aller vite au trot, mais aussi de garder son allure sans passer au galop, car un changement d’allure disqualifie le cheval en course. Cette exigence a modelé le Trotteur Français d’aujourd’hui : souple, efficace et naturellement trotteur.
Institutionnalisation de la race et premiers enregistrements
En 1836, le succès croissant des courses de trot a mené à la création du premier hippodrome à Cherbourg. Cette impulsion donne naissance à une véritable industrie du trotteur, organisée autour de règles officielles et d’un registre généalogique mis en place à partir de 1864, connu sous le nom de Stud-Book du Trotteur Français.
Cet encadrement a favorisé l’homogénéisation de la race et a permis de suivre rigoureusement l’évolution des lignées. Aujourd’hui encore, tous les chevaux désirant être inscrits comme Trotteur Français doivent répondre à des critères stricts issus de ce système mis en place il y a plus de 150 ans.
L’importance du Trotteur Français dans le patrimoine équestre
Le Trotteur Français incarne désormais une vraie spécificité française et constitue une fierté pour l’élevage national. Son histoire illustre la capacité à s’adapter à des besoins sportifs innovants et à inscrire une race dans la durée grâce à un savant mélange de tradition et de modernité.
Parmi les chevaux célèbres qui ont marqué l’histoire des courses au trot, on peut citer Ourasi, parfois surnommé « le roi fainéant », quadruple vainqueur du Prix d’Amérique, ou encore Général du Pommeau, tous issus de ces longues décennies de sélection et de passion.
Morphologie : poids, taille et caractéristiques physiques
La morphologie du Trotteur Français a été façonnée dans le but de concilier performance athlétique et endurance. Les critères de taille, de poids et de conformation influencent directement ses aptitudes en course et sa polyvalence sous la selle comme à l’attelage.
Une taille harmonieuse pour l’endurance et la vitesse
Le Trotteur Français possède une taille moyenne à grande, comprise généralement entre 1,55 mètre et 1,70 mètre au garrot. La majorité des sujets adultes évoluent autour de 1,62 mètre, ce qui leur permet d’allier légèreté et puissance.
Cette stature se révèle idéale pour répartir l’effort lors de la course, mais aussi pour s’adapter à différentes disciplines équestres, que ce soit l’attelage de loisir ou le travail monté. Les chevaux trop petits manquent parfois d’allonge, tandis que les sujets trop grands peuvent perdre en maniabilité ou en endurance sur la durée.
Un poids adapté à l’effort soutenu
Le poids d’un Trotteur Français adulte varie le plus souvent entre 450 et 550 kg. Cette fourchette relativement large s’explique par la diversité de morphologie rencontrée au sein de la race, selon l’orientation de sélection (course, sport ou loisir).
Un poids modéré est essentiel pour préserver les articulations du cheval lors des efforts intenses sur l’hippodrome, tout en assurant assez de masse musculaire pour fournir une poussée puissante à chaque foulée.
À titre d’exemple, un trotteur pesant 480 kg bénéficiera d’une agilité supplémentaire lors des démarrages rapides, alors qu’un gabarit de 530 kg pourra mieux encaisser les longues distances ou tracter en attelage.
Caractéristiques de la conformation du Trotteur Français
Le Trotteur Français révèle une silhouette athlétique : un dos relativement long et solide, apte à transmettre l’énergie jusqu’à l’arrière-main, et une croupe large et musclée gage de propulsion lors des départs. Les épaules sont bien inclinées, facilitant l’amplitude et la fluidité du mouvement au trot.
La tête reste expressive, souvent rectiligne ou légèrement convexe, avec de grands naseaux et des yeux vifs, traduisant l’énergie et la vivacité de la race. Un cou plutôt long et bien attaché aide à l’équilibre, surtout lors des accélérations.
Les membres sont longs, secs, clairement articulés et dotés de tissus tendineux solides, ce qui diminue le risque de blessures ligamentaires et tendineuses lors des courses ou des exercices soutenus.
Les pieds du Trotteur Français, d’un diamètre moyen et avec une corne résistante, sont bien adaptés aux différents types de sols rencontrés en compétition ou à l’extérieur.
Différences physiques entre les lignées de sélection
Les trotteurs orientés course présentent généralement une silhouette plus fine, des membres très secs et une musculature sculptée qui rappellent parfois les pur-sang, tandis qu’une partie de la production, sélectionnée pour le loisir ou l’attelage, affiche des formes plus massives, des épaules robustes et une encolure puissante.
Ainsi, il n’est pas rare de rencontrer des chevaux à la fois élégants et polyvalents, capables de performer sur l’hippodrome tout en étant adaptés à la vie de famille ou aux disciplines sportives variées. Ce large éventail morphologique explique le succès du Trotteur Français auprès de publics très différents, des sportifs aux cavaliers débutants.
Tempérament et aptitudes du Trotteur Français
La réputation du Trotteur Français ne tient pas seulement à ses qualités physiques, mais aussi à un tempérament particulièrement recherché par les cavaliers de tous horizons.
Un cheval intelligent, volontaire et proche de l’Homme
Le Trotteur Français est unanimement reconnu pour sa grande intelligence et sa faculté d’apprentissage rapide. Cette caractéristique découle de sa sélection rigoureuse sur les hippodromes, où la gestion de l’effort et la capacité à comprendre les consignes du driver sont déterminantes pour performer en course.
Ce cheval se montre volontaire dans le travail, toujours prêt à fournir les efforts demandés, que ce soit à l’entraînement, sous la selle ou à l’attelage. Sa vivacité d’esprit ne rime toutefois pas avec nervosité excessive : la majorité des trotteurs expriment une vraie stabilité émotionnelle.
Proche de l’homme, le Trotteur Français sait tisser des liens de confiance avec ses cavaliers et soigneurs. Cette complicité rend la gestion du quotidien plus agréable, notamment pour les jeunes cavaliers ou ceux qui découvrent l’univers du cheval réformé.1
Par exemple, nombreux sont les trotteurs réformés qui deviennent de précieux compagnons pour des adolescents ou des adultes débutants, appréciant leur gentillesse et leur adaptabilité au sol comme en selle.
Facilité d’adaptation et polyvalence mentale
L’un des traits marquants de la race est sa remarquable capacité d’adaptation. Après leur carrière de course, de nombreux Trotteurs Français découvrent de nouvelles disciplines équestres, souvent très différentes de l’hippodrome : randonnée, équitation d’extérieur, dressage, voire saut d’obstacles ou horse-ball.
Cette polyvalence mentale s’explique par leur curiosité naturelle et leur endurance à la routine du travail. Un Trotteur bien accompagné saura progresser rapidement dans de nouveaux apprentissages, même à un âge déjà avancé. Cela explique le succès grandissant des Trotteurs réformés auprès des associations de protection équine et des familles cherchant un cheval fiable pour le loisir.
À titre d’exemple, il n’est pas rare de croiser d’anciens chevaux de course qui participent avec bonheur à des activités variées comme l’endurance ou le trec, prouvant leur capacité à changer radicalement de mode de vie.
Un tempérament parfois sensible à canaliser
Du fait de leur passé sportif, certains Trotteurs Français peuvent parfois se montrer sensibles ou énergiques lors des premières années de reconversion. Leur grande vivacité est l’héritage des exigences de l’hippodrome, où chaque départ requiert un maximum de réactivité.
Il est alors fondamental d’aborder leur éducation dans le calme et la bienveillance, en instaurant des routines claires et en valorisant la progressivité des apprentissages. Selon LeTrot, Depuis 2021, plus de 600 Trotteurs Français ont été reconvertis grâce aux partenariats noués entre la SETF, la FFR et l’association Passerelle, qui œuvrent à offrir à ces chevaux une seconde vie dans des disciplines variées, du sport au loisir.
Prendre le temps de retravailler les bases — respect, patience, compréhension des aides — est essentiel pour profiter pleinement de leur potentiel, tout en gagnant la confiance réciproque qui fonde une partnership durable.
Une cavalière ayant accueilli un trotteur réformé en témoigne : « Au début, il était parfois sur l’œil, toujours à l’affût, mais avec de la douceur et un travail régulier, il est devenu l’un des chevaux les plus sereins et appliqués de la pension. »
Endurance, courage et énergie, sans excès de fougue
Le Trotteur Français a été sélectionné pour l’endurance, le courage et la gestion de l’effort. Ces qualités font de lui un partenaire infatigable en randonnée ou lors de longues séances de travail. Même après plusieurs années loin de l’hippodrome, il conserve un cœur généreux et une capacité d’effort rarement prise en défaut.
Son énergie se révèle précieuse pour motiver les cavaliers sur des parcours variés ou lors d’activités demandant de la ténacité. Cependant, le trotteur n’est pas un cheval « chaud » au sens classique. Il sait se montrer posé à condition de bénéficier d’un cadre clair et d’une relation basée sur la confiance.
Ainsi, beaucoup de cavaliers apprécient de pouvoir compter à la fois sur une réserve d’énergie et sur la tempérance de leur cheval, même dans des situations imprévues à l’extérieur.
Prix d’acquisition et coût d’entretien
Le Trotteur Français séduit de nombreux cavaliers souhaitant acquérir un cheval polyvalent, en raison d’un prix d’achat souvent abordable comparé à d’autres races sportives. Mais il est essentiel de bien anticiper l’ensemble des frais liés à son accueil et à ses besoins quotidiens pour garantir un partenariat serein sur la durée.
Prix d’achat du Trotteur Français : quelles fourchettes ?
Le coût d’acquisition d’un Trotteur Français varie principalement selon son âge, son expérience, son état de santé et sa discipline de prédilection. Globalement, un Trotteur réformé des courses proposé à la reconversion peut s’acheter à des tarifs compris entre 800 € et 2 500 €, parfois moins dans le cadre d’une adoption via une association de protection équine.
Ce prix relativement faible s’explique par le grand nombre de chevaux quittant chaque année les hippodromes, mais aussi par la volonté de leur offrir une seconde vie, adaptée à de nouveaux usages.
À titre d’exemple, de nombreux Trotteurs quittant le circuit course entre 4 et 8 ans peuvent être proposés à moins de 1 500 €, surtout s’ils n’ont pas de palmarès sportif majeur ou s’ils présentent des petits défauts (cicatrice, irrégularité d’allure).
À l’opposé, un Trotteur Français encore actif en compétition ou présentant des qualités sportives remarquables pourra s’acheter bien plus cher, notamment chez certains éleveurs spécialisés. Les montants atteignent alors 5 000 € à 10 000 € pour des sujets performants, sélectionnés pour la reproduction ou le haut niveau en attelage.
Pour les cavaliers loisir recherchant un compagnon fiable et polyvalent, il est donc possible d’acquérir un Trotteur à petit budget, tout en ayant parfois l’opportunité de découvrir un vrai trésor de gentillesse et d’énergie.
Budget mensuel pour l’entretien quotidien
Au-delà du prix d’achat, il est primordial de prévoir un budget mensuel pour subvenir à toutes les dépenses liées à l’entretien d’un Trotteur Français. La pension constitue le poste le plus conséquent du budget, variant de 150 € à 400 € par mois selon la localisation, le type d’hébergement (pré, paddock, box), et les services proposés (fourniture du foin, sortie quotidienne, infrastructures…).
À cela s’ajoutent l’alimentation spécifique, surtout si le cheval poursuit une activité sportive, et les soins courants : maréchalerie (environ 60 à 120 € toutes les 6 à 8 semaines), vermifuges (30 à 100 € par an), vaccins et visites vétérinaires préventives (80 à 150 € annuels).
Il ne faut pas oublier l’équipement : selle adaptée, bridon, protections, couverture selon les besoins, mais aussi des accessoires de pansage ou de sécurité. Il est conseillé d’estimer un budget initial d’équipement entre 500 € et 1 500 € selon le neuf ou l’occasion.
Un exemple concret : pour un Trotteur en pension pré/box en région rurale (pension à 200 €), ferrure toutes les 8 semaines (90 €), vermifuge saisonnier, alimentation standard, le budget mensuel oscille autour de 250 € à 300 €, sans compter les éventuels soins vétérinaires imprévus.
Dépenses exceptionnelles et imprévus
Comme tout cheval, le Trotteur Français peut nécessiter des soins exceptionnels : blessure, maladie, interventions vétérinaires ou dentaires plus lourdes. Il est prudent de prévoir une cagnotte d’urgence ou une assurance santé équine pour faire face à ces imprévus.
Les assurances couvrant la mortalité ou les gros frais vétérinaires existent : le coût annuel dépend de la formule choisie, de l’âge du cheval et de son activité, mais il faut compter entre 150 € et 500 € par an. Prendre cette précaution permet d’aborder plus sereinement les aléas du quotidien et de ne pas se laisser surprendre financièrement.
Entretien spécifique du Trotteur en reconversion
Si vous envisagez l’adoption d’un Trotteur Français réformé, sachez que les premières années de reconversion peuvent générer des dépenses supplémentaires : accompagnement par un professionnel, suivi ostéopathique ou maréchalerie orthopédique temporaire.
Un accompagnement bien mené dès le début permettra au cheval de s’adapter en douceur à sa nouvelle vie ; il préviendra l’apparition de mauvaises habitudes ou de soucis physiques parfois hérités de sa carrière de course.
Prendre le temps d’investir dans une adaptation réussie, même si cela demande un budget additionnel initial, est un véritable gage de sécurité et de plaisir à long terme pour le cheval comme pour son cavalier.

Utilisations en compétition et en loisir
Le Trotteur Français, souvent associé à la piste grâce à sa renommée dans les courses de trot, dévoile aussi un éventail de talents insoupçonnés en dehors de l’hippodrome. Sa polyvalence séduit aussi bien les compétiteurs passionnés que les cavaliers amateurs à la recherche d’un compagnon fiable pour le plaisir et la diversité des activités équestres.
Le roi des courses de trot : attelé et monté
En compétition, la discipline phare du Trotteur Français reste sans conteste la course de trot, qui se décline sous deux formes principales : le trot attelé et le trot monté.
Au trot attelé, le cheval tracte un sulky (petite voiture légère à deux roues) piloté par un driver : c’est le cadre des plus prestigieuses compétitions hippiques françaises comme le Grand Prix d’Amérique à Vincennes. La régularité de l’allure, la vitesse et la capacité à rester discipliné tout au long du parcours sont essentielles pour briller dans cette spécialité.
Le trot monté, moins médiatisé, met le cavalier en selle directement sur le cheval. Cette variante demande au Trotteur une grande écoute, un équilibre parfait et une réactivité particulière aux aides.
Les courses montées figurent régulièrement au programme des grands hippodromes, et certains sujets se spécialisent avec succès dans cette discipline exigeante.
Ces compétitions font appel à l’instinct naturel du Trotteur Français tout en mettant à l’honneur la complicité cheval-humain, indispensable pour tenir l’allure jusqu’au bout sans jamais passer au galop.
Reconversion vers les sports équestres classiques
Après la carrière hippique, nombreux sont les Trotteurs Français à découvrir une toute nouvelle vie dans l’univers du cheval de sport ou de loisir. Leur intelligence et leur bonne volonté facilitent cette reconversion, même si quelques ajustements sont parfois nécessaires pour leur apprendre à galoper ou à adopter une monte différente.
En saut d’obstacles, bon nombre de trotteurs réformés s’illustrent jusqu’aux épreuves de club 2 ou club 1. Leur énergie, leur respect des barres et leur mental endurant en font des partenaires parfaits pour les jeunes cavaliers ambitieux.
Bien coachés, ils peuvent aussi participer à des épreuves de hunter, à condition d’adapter les séances d’apprentissage au rythme du cheval.
En dressage, le Trotteur trouve également sa place, même si sa construction morphologique l’oblige parfois à un travail plus progressif sur l’engagement du postérieur et la souplesse de l’encolure. De nombreux cavaliers témoignent avoir goûté au plaisir d’accompagner la progression de leur trotteur lors de reprises club, avec une belle amélioration sur la qualité des allures.
D’autres disciplines comme le TREC, le horse-ball, voire l’équifeel ou l’Equifun, voient aussi la participation régulière de Trotteurs Français heureux de relever des défis variés avec leurs cavaliers. Chacune de ces activités accroît leur confiance, leur sociabilité et leur curiosité.
Maître de la randonnée et de l’équitation d’extérieur
La robustesse et l’endurance du Trotteur Français en font un partenaire idéal pour la randonnée équestre et les escapades en pleine nature.
Anciens athlètes habitués aux longues séances d’entraînement, ces chevaux supportent sans peine des sorties de plusieurs heures ou de plusieurs jours, à condition d’un travail préparatoire progressif et d’un suivi attentif du rythme et de la récupération.
Que ce soit pour des balades en famille, des randonnées sportives ou même pour l’endurance (où certains Trotteurs brillent jusqu’à 60 km), leur pied sûr et leur volonté en font des montures rassurantes, y compris pour des groupes d’amateurs ou pour l’encadrement de cavaliers débutants.
De nombreux centres équestres ou particuliers relatent que leurs Trotteurs deviennent rapidement les préférés des jeunes pour les promenades grâce à leur calme, leur bon sens face aux imprévus et leur capacité à gérer différents types de terrains.
L’attelage, du loisir à la compétition
Grâce à leurs qualités de traction et à leur discipline naturelle, beaucoup de Trotteurs Français sont parfaitement adaptés à l’attelage, aussi bien pour la pratique de loisir que pour la compétition d’attelage sportif.
Leur expérience passée du sulky leur permet d’être rapidement opérationnels en attelage simple, en paire ou même à plusieurs chevaux. Ils participent ainsi à des concours complets d’attelage, des épreuves de maniabilité, ou tout simplement à des sorties familiales pour le plaisir de la conduite en main.
Quelques éleveurs ou associations spécialisées proposent même des Trotteurs formés spécifiquement à l’attelage pour répondre à la demande croissante dans ce secteur.
Un cheval de famille et d’initiation polyvalent
Au-delà des aspects sportifs et compétitifs, le Trotteur Français trouve fréquemment sa place comme cheval de famille ou partenaire d’initiation. Sa gentillesse, son adaptabilité et sa facilité à pardonner les erreurs en font un choix privilégié pour ceux qui souhaitent accueillir un cheval fiable pour des activités variées.
Certains Trotteurs réformés participent avec succès à des animations poney-club, à des ateliers d’équitation adaptée ou à la médiation animale. Leur empathie naturelle et leur besoin de contact avec l’humain facilitent ce type d’échange, apportant autant aux cavaliers qu’aux chevaux eux-mêmes.
Enfin, adopter un Trotteur Français pour une vie de loisir, c’est souvent l’occasion de nouer une relation exceptionnelle avec un cheval doté d’une histoire, d’une expérience à valoriser et d’un cœur généreux prêt à se révéler dans un cadre bienveillant et stimulant.
FAQ sur le Trotteur Français
Faut-il une expérience particulière pour débuter avec un Trotteur Français ?
Le Trotteur Français est réputé pour sa polyvalence et sa gentillesse.
Même les cavaliers amateurs ou ceux qui débutent peuvent envisager cette race, à condition d’être bien encadrés par un professionnel au départ.
Un Trotteur Français est-il adapté à la vie en pension ou en centre équestre ?
Oui, il s’adapte très bien à différentes conditions de vie, que ce soit en box ou en paddock.
Il appréciera cependant de sortir quotidiennement et de socialiser avec d’autres chevaux.
Quelle alimentation spécifique prévoir pour maintenir un Trotteur Français en bonne santé ?
Rien d’extravagant : une alimentation composée de fourrage de qualité, de compléments adaptés et d’eau à volonté suffit généralement.
Après un passé en course, il peut être utile d’ajuster sa ration selon son activité physique actuelle.
Quels sont les soins de santé à surveiller chez cette race ?
Comme beaucoup de chevaux de sport, une attention particulière doit être portée aux articulations et aux membres.
Suivi vétérinaire régulier, maréchalerie et vaccinations sont essentiels pour prévenir les soucis de santé les plus fréquents.
Est-il possible d’utiliser un Trotteur Français pour le travail à l’attelage ou le ski-joëring ?
Absolument, le Trotteur Français excelle à l’attelage et s’adapte bien à divers sports équestres comme le ski-joëring.
Sa puissance et sa générosité en font un excellent partenaire pour ces disciplines.
Le Trotteur Français peut-il vivre dehors toute l’année ?
Oui, il supporte généralement très bien la vie au pré, même en hiver, à condition de bénéficier d’un abri et d’une surveillance régulière.
Un complément alimentaire pourra être nécessaire selon la qualité de l’herbe et la rigueur du climat.
Comment préparer un Trotteur Français réformé aux activités de loisir monté ?
Il faudra souvent effectuer une période de transition pour l’habituer aux nouvelles demandes (galop, obstacles, extérieur).
Du temps, de la patience et un accompagnement professionnel sont recommandés pour réussir cette reconversion.
Peut-on adopter un Trotteur Français via des associations ?
Oui, de nombreuses associations proposent des trotteurs réformés des courses à l’adoption pour leur offrir une seconde chance.
Cette démarche permet d’acquérir un compagnon polyvalent tout en soutenant le bien-être équin.
Quel est le niveau d’assurance à prévoir pour un Trotteur Français ?
L’assurance responsabilité civile équine est conseillée pour tout propriétaire de cheval, quel que soit la race.
Selon la pratique, une assurance complémentaire pour les frais vétérinaires ou accidents lors des sorties peut être judicieuse.
Le Trotteur Français convient-il aux enfants ou aux personnes peu expérimentées ?
Certains individus de la race présentent un tempérament très calme adapté aux débutants ou aux enfants.
Néanmoins, il est important de choisir un cheval dont le caractère et l’éducation correspondent à l’âge et au niveau du cavalier.
Conclusion
Le Trotteur Français est une race à la fois performante et accessible, dont l’histoire riche façonne aujourd’hui encore ses qualités physiques : une stature moyenne de 1,60 m pour environ 500 kg et une grande robustesse.
Doué d’un tempérament adaptable, il s’épanouit aussi bien en compétition qu’en loisir. Son coût d’achat reste raisonnable, mais il convient d’anticiper les frais d’entretien spécifiques à sa conformation. Polyvalent, fiable et attachant, le Trotteur Français séduit les cavaliers à la recherche d’un partenaire pour le sport comme pour le plaisir.