Puissant, élégant et impressionnant par sa stature, le Clydesdale est l’un des chevaux de trait les plus emblématiques d’Écosse.
Reconnaissable à sa robe bai et à ses fanons abondants, il séduit autant par sa prestance que par sa douceur. Longtemps utilisé pour les travaux agricoles et la traction lourde, il brille aujourd’hui dans les parades et les spectacles équestres du monde entier, notamment en Amérique du Nord où près de 600 poulains naissent chaque année.
Dans cet article, nous retracerons d’abord les origines étonnantes de cette race, avant de nous pencher sur ses caractéristiques physiques distinctives, telles que sa taille et sa fameuse « moustache » de fanons.
Nous explorerons aussi son célèbre tempérament docile, sa polyvalence à l’attelage comme en selle, ainsi que les coûts à envisager pour acquérir et entretenir un tel compagnon. Enfin, nous ferons le point sur la place du Clydesdale dans le monde équestre aujourd’hui, entre prestige, passion et enjeux de préservation.
Origine et histoire de la race Clydesdale
Les racines écossaises du Clydesdale
La race Clydesdale tire son nom de la vallée de la Clyde, région située dans le sud-ouest de l’Écosse. Cette terre agricole, autrefois appelée « Clydesdale », a vu naître ces impressionnants chevaux de trait dès le XVIIIe siècle.
À cette époque, les besoins de la population locale évoluent : il faut des chevaux robustes, capables de tirer de lourds chariots de marchandises, d’assurer le travail agricole, tout en s’adaptant au terrain vallonné et humide typique de la région.
Les éleveurs écossais s’appliquent alors à croiser les chevaux locaux avec des juments flamandes importées et des chevaux de guerre, cherchant à combiner force, docilité et endurance.
L’évolution d’une race de trait emblématique
Dès le début du XIXe siècle, le Clydesdale gagne rapidement en réputation pour sa puissance et sa prestance. Grâce à une sélection rigoureuse, les éleveurs parviennent à fixer les traits distinctifs de la race, en particulier sa grande taille et sa fameuse crinière à fanons abondants.
Le Clydesdale connaît alors une expansion fulgurante bien au-delà de ses frontières d’origine. Il est exporté un peu partout dans le monde, notamment au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande, où il participe activement au développement de l’agriculture et du transport.
Le rôle clé du Clydesdale dans l’industrie et l’agriculture
Avant la mécanisation, le Clydesdale s’impose comme un acteur incontournable sur les chantiers industriels, dans les mines, et pour la livraison de la bière dans des brasseries historiques, la fameuse marque Budweiser utilise encore aujourd’hui des attelages de Clydesdales pour perpétuer la tradition.
Cet usage industriel en fait un symbole de vitalité économique et de modernité à son époque, illustrant à quel point l’histoire du Clydesdale est liée aux profondes mutations du monde rural et urbain.
Un patrimoine génétique sauvegardé
Face à la disparition progressive des chevaux de travail avec l’avènement du tracteur, la race Clydesdale a failli s’éteindre au XXe siècle. Seules la passion et la persévérance d’éleveurs dévoués ont permis de préserver ce patrimoine génétique unique, désormais classé parmi les races rares mais incontournables du cheval de trait.
Aujourd’hui, le Clydesdale est reconnu pour sa valeur historique et continue d’attirer l’attention lors de défilés, de compétitions et d’expositions internationales. Comprendre l’histoire de cette race permet de mieux apprécier sa résilience et son importance dans le monde équestre.
Caractéristiques physiques : taille, poids, robe
Le Clydesdale se distingue immédiatement par sa stature impressionnante et son élégance, qui allient puissance, fonctionnalité et harmonie. Ces caractéristiques sont le fruit d’une sélection attentive et rendent la race reconnaissable entre toutes, aussi bien sur un terrain de concours que dans un pré.
Une taille imposante… qui en impose !
La première chose que l’on remarque chez un Clydesdale, c’est sa grande taille. Un adulte mesure généralement entre 1,63 mètre et 1,83 mètre au garrot, certains sujets exceptionnels pouvant atteindre voire dépasser les 1,90 m. Il n’est donc pas rare qu’un Clydesdale fasse figure de géant face à des chevaux de selle plus classiques ou à des poneys.
Cette taille imposante n’est pas qu’une question d’esthétique : elle traduit la vocation première du Clydesdale, bâti pour tracter de lourdes charges en restant endurant. Pour les cavaliers, cette hauteur offre aussi une vue imprenable lors de balades ou d’attelages, mais implique de prévoir du matériel adapté (licols, filets, équipements sur-mesure).
Un poids de colosse
Un Clydesdale adulte pèse généralement entre 800 et 1 000 kg, voire davantage pour les mâles les plus massifs. Ce poids conséquent s’explique par la structure osseuse puissamment développée et la masse musculaire généreuse de la race.
Il est important, en tant que cavalier ou propriétaire, d’en tenir compte pour tous les aspects logistiques et sanitaires : box renforcé, transport adapté, sellerie robuste, ration alimentaire contrôlée. Ce poids contribue à la capacité de traction du Clydesdale mais exige aussi vigilance pour préserver la santé de ses articulations.
Une silhouette élégante et harmonieuse
Malgré sa force brute, le Clydesdale séduit par une silhouette équilibrée. L’encolure est longue et légèrement galbée, la tête expressive et bien proportionnée. Les membres, longs et musclés, se distinguent par leur solidité et leur alignement parfait. Les sabots sont larges, une caractéristique essentielle pour assurer stabilité et soutien, en particulier sur sols gras ou meubles.
Le Clydesdale est célèbre pour ses fanons abondants : ces longues soies blanches recouvrant la partie inférieure des membres ajoutent une touche spectaculaire, surtout en mouvement ou lors des présentations en main. Ces fanons nécessitent des soins spécifiques pour éviter les infections cutanées, ce qui renforce le lien entre le cheval et son soigneur.
Variété et éclat des robes
La robe typique du Clydesdale est le bai, généralement accompagné de grandes balzanes blanches sur les membres et d’une liste en tête. Cependant, d’autres robes existent : alezan, noir, rouan, voire gris, même si ces dernières sont plus rares au sein de la race.
Les marques blanches bien dessinées, sur la tête, les membres et parfois le ventre, sont particulièrement recherché·e·s par les éleveurs et les amateurs de modèles d’exposition. Elles confèrent une allure vraiment majestueuse aux Clydesdales présentés dans les shows ou les défilés artisanaux.
Ce large éventail de robes participe à l’attrait esthétique du Clydesdale, chaque cheval pouvant présenter un marquage unique. Certains propriétaires prennent soin de tramer et de laver régulièrement les plages blanches avant les concours, car elles attirent immanquablement le regard du public et des juges.
Tempérament et aptitudes sous la selle ou à l’attelage
Si sa stature impressionnante attire l’œil, c’est souvent le tempérament du Clydesdale qui conquiert définitivement le cœur des amateurs. Cette race conjugue force tranquille et réelles capacités de polyvalence, aussi bien en attelage qu’en équitation montée.
Un caractère doux, fiable et proche de l’humain
Le Clydesdale est réputé pour sa grande gentillesse et sa patience, même dans les situations les plus animées ou bruyantes.
Son calme naturel en fait un excellent partenaire, notamment pour les débutants ou les enfants encadrés, qui se sentent rapidement en confiance auprès d’un cheval aussi rassurant.
Cette docilité est précieuse lors du travail au sol ou des soins, car le cheval accepte volontiers la manipulation des membres et la proximité de l’humain, un vrai atout pour la gestion des fanons ou des sabots volumineux.
Le Clydesdale est également connu pour sa sociabilité : il s’intègre sans difficulté à un troupeau et tisse des liens solides avec ses soignants.
À la maison comme en club, ce géant doux s’adapte facilement à de nouvelles personnes et à des environnements parfois bruyants, comme les fêtes hippiques ou les parades.
En attelage : la force alliée à la prestance
Traditionnellement sélectionné pour tracter des charges lourdes, le Clydesdale révèle toute sa puissance à l’attelage : il avance avec régularité et maîtrise, même sous un harnais imposant.
Sa foulée ample, son encolure fière et la beauté de ses fanons font forte impression lors des présentations en main, des shows agricoles ou des défilés de tradition.
Grâce à leur tempérament réfléchi, les Clydesdales sont très appréciés pour l’attelage en ville (livraisons, mariages, événements festifs) car ils restent impassibles face au bruit, aux foules ou à la circulation dense.
Ils excellent aussi dans les compétitions d’attelage de loisirs : mener une paire de Clydesdales, voire une grande équipe, est une expérience autant visuelle qu’émotionnelle, accessible à des meneurs motivés par le spectacle et la convivialité.
Pour valoriser son cheval, le choix d’un harnais soigné et d’une présentation impeccable met encore davantage en avant la noblesse du Clydesdale.
Des aptitudes sous la selle à ne pas sous-estimer
S’il n’a pas été pensé à l’origine comme un cheval de selle, le Clydesdale montre aujourd’hui d’excellentes dispositions pour l’équitation de loisir et de promenade.
Ses allures souples, particulièrement le pas, sont agréables et débonnaires, permettant à son cavalier de profiter de longues balades sans fatigue excessive.
Contrairement à certains préjugés, sa taille et son poids ne l’empêchent pas de se montrer volontaire et à l’aise dans des disciplines douces telles que le dressage de base ou la randonnée.
Certains Clydesdales sont même dressés à l’obstacle ou à l’initiation au Western, toujours dans le respect de leur morphologie et de leurs limites physiologiques.
De par sa bonne volonté et sa grande franchise, il est possible de travailler avec lui sur la confiance, l’éducation par la voix et diverses situations inhabituelles (ponts, bâches, jeux éducatifs).
Pour le cavalier adulte souhaitant un compagnon solide, réactif mais jamais nerveux, le Clydesdale peut se révéler une belle alternative aux races de trait classiques, à condition de prévoir un matériel adapté à son gabarit.
Un cheval polyvalent pour tous les âges
La douceur du tempérament alliée à la force du physique ouvre la voie à de multiples usages pour le Clydesdale. Des séances de médiation animale à la traction, en passant par le tourisme équestre, la race s’adapte à des profils de cavaliers très variés.
On retrouve aussi des Clydesdales dans des clubs qui développent des activités inclusives, où la sécurité, la stabilité et l’écoute du cheval sont prioritaires, notamment pour les enfants ou les personnes en situation de handicap.
Cette polyvalence s’explique par sa capacité d’écoute et sa bonne mémoire : le Clydesdale retient vite les routines, ce qui simplifie l’apprentissage et les transitions d’activités.
Grâce à ce tempérament en or et à ses aptitudes multiples, le Clydesdale prouve qu’il est bien davantage qu’un simple cheval de démonstration, c’est un partenaire fiable, complice et généreux sous la selle comme à l’attelage.

Prix du Clydesdale : à l’achat et coût d’entretien
Posséder un Clydesdale, c’est accéder à l’univers des chevaux de trait géants, mais aussi accepter un certain investissement financier. Que ce soit à l’achat ou au quotidien, son gabarit hors-norme implique des coûts supplémentaires par rapport à des races plus légères. Mieux vaut en être conscient avant de se lancer dans l’aventure !
Quel budget pour l’achat d’un Clydesdale ?
Le prix d’un Clydesdale varie en fonction de plusieurs critères : l’âge, le sexe, la qualité des lignées, l’éducation et la destination (compagnon, sport, attelage de compétition…).
En Europe, il faut compter généralement entre 5 000 et 12 000 € pour l’achat d’un Clydesdale adulte « standard » bien éduqué et en bonne santé. Les poulains non débourrés ou à destination loisir peuvent parfois se trouver dès 3 000 à 5 000 €, mais il faut anticiper les frais liés à leur formation et développement.
À l’inverse, un sujet exceptionnel, issu de lignées primées ou très rare en France, peut dépasser nettement les 15 000 €, surtout s’il a brillé en concours ou s’il est destiné à reproduire.
Un attelage complet de plusieurs Clydesdales acheté chez un éleveur reconnu peut même représenter un budget de l’ordre de 30 000 à 50 000 € ou plus, harnais compris.
Ce tarif s’explique par la relative rareté de la race en France et par le coût d’élevage élevé (alimentation, infrastructures adaptées, soins spécifiques). Il est d’ailleurs fréquent d’importer un Clydesdale du Royaume-Uni ou d’Irlande, ce qui implique d’ajouter les frais de transport international, de quarantaine ou d’immatriculation.
Pour s’assurer de faire le bon choix, il est essentiel de prendre le temps de visiter des élevages, d’essayer plusieurs chevaux, et d’exiger un examen vétérinaire approfondi avant achat, surtout pour un gabarit aussi imposant.
Les principaux postes de dépenses au quotidien
Au-delà du prix d’achat, l’entretien d’un Clydesdale demande une organisation et un budget en rapport avec sa grande taille. Voici les principaux postes à prévoir.
Alimentation : un appétit de géant
Un Clydesdale consomme le double, voire le triple de foin par rapport à un cheval de selle classique : comptez de 15 à 25 kg de foin par jour. Les granulés ou compléments minéraux doivent aussi être adaptés pour couvrir ses besoins et éviter les carences ou déséquilibres.
Le budget alimentaire varie selon la région, la saison, la qualité du fourrage et la complémentation choisie, mais se situe souvent entre 120 et 250 € par mois.
Il est primordial de ne pas sous-estimer cet aspect, car une ration trop pauvre ou mal équilibrée expose le cheval à des risques de perte d’état, de fourbure ou de troubles digestifs.
Un suivi régulier avec un nutritionniste équin peut s’avérer précieux, surtout pour optimiser la gestion des fanons, des pieds et de la musculature.
Pension et hébergement : place XXL obligatoire
Le Clydesdale a besoin d’un espace de vie adapté : box grand format (minimum 16 m2 voire plus), paddocks solides et clôtures renforcées. Les pensions spécialisées « chevaux de trait » appliquent souvent un supplément mensuel de 30 à 100 €, par rapport à un cheval classique, pour compenser l’usure accrue des installations et l’entretien particulier des pâtures.
Ainsi, selon la région et le type de pension (prés, box, mixte), le tarif va généralement de 250 à 450 € par mois. Si le propriétaire gère lui-même l’hébergement, il doit anticiper les coûts liés à la réfection des clôtures, au renouvellement de la litière et à la solidité des abris.
Sellarerie, équipement et transport : sur-mesure indispensable
Le matériel doit être adapté au gabarit hors norme du Clydesdale : licols, filets, tapis, selles « extra large », couverture XXXL… Les équipements classiques, même taille cheval, sont souvent trop petits. Une selle neuve faite sur-mesure peut coûter de 1 500 à 3 000 €, quand une selle d’occasion pour chevaux de trait reste rare sur le marché.
Pour le transport, prévoyez de louer ou d’acheter un van « grand volume » ou camion adapté. De nombreux vans sont trop étroits ou bas pour la hauteur et la largeur d’épaule d’un Clydesdale adulte. Pour un transport ponctuel, le tarif peut être majoré de 30 à 50 % par rapport à celui d’un cheval de selle classique.
Soins vétérinaires et maréchalage : vigilance accrue
Les frais vétérinaires sont équivalents à ceux d’un cheval classique, à l’exception notable des médicaments (anesthésie, vermifuge), où il faut souvent doubler les quantités, donc le coût.
Le maréchal-ferrant est un poste à ne pas négliger : les sabots larges et épais exigent des fers sur-mesure plus chers (jusqu’à 150 € à 200 € pour un ferrage complet). Le poids du cheval sollicite davantage les articulations, d’où l’importance d’un suivi régulier, idéalement toutes les 6 à 8 semaines.
En plus du maréchalage, les soins des fanons impliquent un budget « toilettage » plus conséquent : acheter des produits adaptés, organiser des bains fréquents, prendre conseil auprès de professionnels si besoin.
Assurance et imprévus : sécurité recommandée
Etant donné la valeur et le gabarit d’un Clydesdale, souscrire une assurance responsabilité civile et/ou mortalité est vivement conseillé. Le tarif dépend de la compagnie, mais il faut souvent compter 10 à 20 % de plus que pour un cheval léger.
Prévoir également une réserve pour les imprévus : réparations de clôtures abîmées, frais vétérinaires d’urgence, renouvellement d’équipement… Posséder un Clydesdale, c’est anticiper, par sécurité, un budget « coussin » dédié en plus du quotidien.
Un investissement à la hauteur d’une relation exceptionnelle
Bien qu’exigeant en entretien comme à l’achat, le Clydesdale offre en retour une expérience unique, que ce soit pour le loisir, l’attelage ou la convivialité. Les coûts reflètent sa stature, mais aussi la noblesse et la gentillesse du compagnon que l’on intègre à sa vie.
Anticiper son budget, s’équiper intelligemment et s’entourer de professionnels (maréchaux, vétérinaires, formateurs spécialisés) sont les clés d’un quotidien serein, adapté à la grandeur… et au cœur immense de ce géant écossais !

Le Clydesdale aujourd’hui : utilisation et popularité
Un cheval star des shows et défilés
Plus que jamais, le Clydesdale est une figure emblématique sur les rings d’expositions agricoles, les concours de modèles et allures, et dans les grands défilés urbains à travers l’Europe et l’Amérique du Nord.
Sa prestance et les effets spectaculaires de ses fanons en mouvement lui valent une place privilégiée lors d’événements comme la Royal Highland Show en Écosse, le Salon International de l’Agriculture à Paris, ou encore la célèbre parade Macy’s à New York, où les attelages Budweiser captivent petits et grands.
À chaque occasion, les éleveurs rivalisent de soins pour présenter des sujets aux robes éclatantes et à la crinière impeccable. Les juges comme le public apprécient la puissance associée à l’élégance du cheval, et il n’est pas rare qu’un Clydesdale primé suscite des vocations d’éleveur ou d’amateur.
Un rôle renouvelé dans l’attelage de loisir et de tradition
Si la mécanisation a réduit les besoins agricoles, l’attelage de loisirs connaît aujourd’hui un vrai regain d’intérêt, et le Clydesdale y occupe une place de choix.
Nombre d’associations et de passionnés organisent des randonnées attelées, des compétitions ou des baptêmes en calèche où l’on redécouvre le plaisir de la traction animale, à un rythme paisible et sécurisé grâce au tempérament stable de la race.
En France, au Royaume-Uni ou au Canada, il n’est pas rare de croiser des cortèges de Clydesdales lors de fêtes de village, de reconstitutions historiques ou de marchés de Noël. Cet usage permet au public de renouer avec le patrimoine local et de se sensibiliser à la conservation des races lourdes.
Le prestige de la race en attelage traditionnel permet aussi à certains professionnels d’accompagner des événements festifs : mariages champêtres, tournages de films d’époque, ou prestations touristiques dans des villes comme Édimbourg ou Melbourne.
Ambassadeur du cheval de trait dans l’équitation de loisir
Le Clydesdale séduit de plus en plus de cavaliers amateurs qui cherchent un cheval fiable, franc et polyvalent pour la promenade ou la randonnée.
Grâce à sa robustesse et son pas régulier, il est parfaitement adapté aux longues marches, même avec un adulte de grande taille en selle. En clubs équestres, certains enseignants l’apprécient pour la monte adaptée aux cavaliers en situation de handicap, à l’attelage de découverte, ou à la mise en confiance des débutants.
Exemple : dans plusieurs centres d’équitation de loisirs européens, des Clydesdales sont employés pour l’équithérapie, où leur calme et leur contact rassurant favorisent la détente des patients, enfants comme adultes.
Une popularité grandissante auprès du grand public
Outre le milieu équestre, le Clydesdale est devenu une véritable icône culturelle, notamment grâce à son image diffuse sur Internet ou lors de publicités télévisées célèbres (Budweiser, Guinness…).
De nombreux propriétaires partagent sur les réseaux sociaux photos et vidéos de leurs protégés, mettant en avant leur impressionnante stature mais surtout leur extrême gentillesse avec les enfants, d’autres animaux, ou lors d’entraînements ludiques.
Cette médiatisation crée un engouement chez les familles, les touristes ou les amateurs de patrimoine vivant, qui affluent lors de portes ouvertes dans les élevages ou lors de « câlins géants » organisés par certains haras.
Ce phénomène stimule la demande, même si la race reste encore confidentielle en France ou dans certains pays d’Europe. L’image du « gentil géant » contribue néanmoins à sa sauvegarde en suscitant la curiosité d’un public de plus en plus large.
Conservation et enjeux d’élevage contemporain
Le Clydesdale reste une race minoritaire, parfois classée en « danger critique » par des organismes de sauvegarde comme le Rare Breeds Survival Trust britannique.
Les programmes d’élevage visent aujourd’hui à maintenir diversité génétique, qualité de conformation et aptitude au travail – tout en s’adaptant à des attentes modernes, comme la polyvalence sous la selle.
Plusieurs syndicats d’éleveurs s’efforcent de structurer la filière, d’organiser des épreuves réservées, ou d’offrir du conseil aux nouveaux propriétaires, afin d’assurer la transmission des savoir-faire et la continuité du standard.
Cette démarche collective est essentielle, car la demande mondiale n’est pas toujours en phase avec la capacité de production des élevages. Choisir d’adopter un Clydesdale aujourd’hui, c’est donc soutenir la vivacité d’un héritage historique tout en s’inscrivant dans une dynamique de préservation du patrimoine vivant.
FAQ sur le cheval Clydesdale
Le Clydesdale peut-il vivre dehors toute l’année en France ?
Oui, le Clydesdale est rustique et supporte bien les climats tempérés, à condition d’avoir un abri contre la pluie et le vent.
Cependant, en raison de la densité de ses fanons, il est recommandé de surveiller l’humidité de ses membres pour éviter les problèmes de peau.
Faut-il avoir de l’expérience avec les chevaux lourds pour accueillir un Clydesdale ?
Pas forcément, le Clydesdale est réputé pour sa douceur et sa facilité de manipulation, même pour des cavaliers amateurs.
Cependant, du fait de sa taille et de sa force, une familiarisation avec les bonnes pratiques de manipulation des chevaux de trait est un plus.
Est-ce un cheval adapté aux enfants ou débutants ?
Le Clydesdale est apprécié pour son tempérament tranquille et patient, ce qui en fait un bon compagnon pour les enfants encadrés ou les débutants.
Toutefois, son gabarit imposant nécessite toujours vigilance et supervision, notamment lors du pansage ou de la manipulation.
Le Clydesdale peut-il faire du saut d’obstacles ou du dressage ?
Principalement utilisé pour l’attelage, le Clydesdale peut aussi être monté en loisir, en balade, et pratiquer le dressage de base.
En saut d’obstacles, il reste limité par sa morphologie, mais certains sujets peuvent franchir des petites hauteurs avec aisance.
Combien d’heures de travail par semaine un Clydesdale peut supporter ?
Comme la plupart des chevaux de trait, le Clydesdale aime travailler, que ce soit sous la selle ou à l’attelage.
Un rythme de 3 à 5 séances par semaine est raisonnable, en veillant à adapter la durée et l’intensité selon son âge et sa condition physique.
Est-il plus compliqué de trouver une sellerie adaptée à un Clydesdale ?
Oui, du fait de sa large encolure et de son dos imposant, il faut chercher des selles spécifiques pour chevaux de trait (arçon large) ou faire appel à un sellier spécialisé.
Certains magasins spécialisés proposent aussi du matériel adapté pour les grandes tailles.
Le Clydesdale est-il sujet à des maladies particulières ?
Comme beaucoup de chevaux à fanons, il peut être sensible à la gale de boue et aux problèmes de peau autour des membres.
Un entretien régulier, l’inspection des fanons et un sol bien drainé réduisent ces risques.
Quelle quantité de nourriture faut-il prévoir pour un Clydesdale ?
Les Clydesdales consomment en moyenne 2 à 2,5% de leur poids en fourrage sec chaque jour, soit jusqu’à 20-25 kg pour un adulte.
Leur ration doit être ajustée en fonction de l’activité pour éviter le surpoids, et complétée si besoin avec des minéraux et vitamines spécifiques.
Y a-t-il des concours ou des rassemblements de Clydesdale en France ?
Les Clydesdales restent rares en France, mais on peut les rencontrer lors de concours de races, foires agricoles ou événements dédiés aux chevaux de trait.
Il existe aussi des associations et des groupes de passionnés pour partager expériences et informations.
Le Clydesdale s’entend-il bien avec d’autres chevaux ou animaux ?
Oui, son caractère placide facilite la cohabitation avec d’autres chevaux, poneys, ou même animaux de ferme.
Comme pour tout équin, il convient d’introduire progressivement chaque nouvel arrivant pour instaurer une hiérarchie sans stress.
Conclusion
Le Clydesdale se distingue par ses origines écossaises, ses dimensions hors du commun et son allure majestueuse, tout en offrant un tempérament fiable qui séduit aussi bien sur les pistes d’attelage qu’en randonnée.
Rare et recherché, son acquisition et son entretien nécessitent un certain investissement, justifié par sa polyvalence et sa popularité croissante dans des usages variés, allant du show à la traction. En somme, ce cheval emblématique conjugue histoire, robustesse et douceur, et continue de fasciner cavaliers comme passionnés.