Comment monter à cru ? Nos conseils et astuces

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Envie de tenter l’aventure et de monter à cru ? Découvrez nos astuces pour savourer ce moment unique de connexion avec votre cheval, tout en restant en sécurité. Cavaliers curieux ou passionnés, cet article est pour vous !

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Sommaire de l'article

Monter à cru, autrement dit sans selle, séduit de plus en plus de cavaliers à la recherche de sensations authentiques et d’une connexion renforcée avec leur monture.

Selon une enquête publiée par Cheval Partage en 2022, 73% des cavaliers interrogés estiment que la monte à cru contribue à améliorer leur équilibre et leur ressenti, tout en favorisant une meilleure compréhension du cheval.

Mais pour profiter pleinement de cette approche naturelle, il est essentiel d’en connaître les bienfaits réels, tant pour le cavalier que pour le cheval, ainsi que les précautions à prendre pour garantir confort et sécurité.

Parce que chaque détail compte, nous verrons ensemble comment se préparer, adapter son environnement, puis aborder cette expérience étape par étape.

Vous découvrirez aussi des méthodes concrètes pour travailler votre posture sans selle, éviter les erreurs courantes et gagner en confiance grâce à des exercices progressifs et des astuces adaptées à tous les niveaux.

Pourquoi monter à cru ? Avantages et bienfaits pour le cavalier et le cheval

Développer le ressenti et l’équilibre du cavalier

Monter à cru, c’est-à-dire sans selle, place le cavalier au plus près du cheval. Cette proximité favorise un meilleur ressenti du mouvement, des muscles, et même du souffle de votre monture.

Sans l’intermédiaire de la selle, chaque déplacement du dos du cheval se transmet directement au corps du cavalier. Cela oblige à affiner l’équilibre et la coordination, car le maintien en selle n’est plus assuré artificiellement.

Par exemple, lors d’un pas ou d’un trot à cru, il faut mobiliser sa ceinture abdominale et assouplir le bassin pour accompagner les mouvements.

Progressivement, cela développe un sens inné du timing et de l’équilibre, utile dans toutes les disciplines équestres.

Renforcer la connexion avec le cheval

L’absence de selle rapproche physiquement cavalier et cheval, ce qui améliore la communication non verbale.

Le cheval ressent plus directement vos tensions, relâchements ou aides, et le cavalier perçoit immédiatement la moindre réaction ou crispation du cheval. Ce dialogue subtil encourage une relation de confiance et d’écoute mutuelle.

Beaucoup de cavaliers rapportent que leurs chevaux deviennent plus attentifs et sensibles à leurs demandes lors de séances à cru.

Bienfaits physiques pour le cheval

Monter à cru, si cela est fait dans de bonnes conditions, peut offrir au cheval une pause bienvenue pour son dos.

Le poids du cavalier est alors réparti de façon plus naturelle, sans pression localisée des arçons ou des quartiers. Ceci évite les frottements et laisse le garrot et le dos respirer.

Un exemple concret : après une période de travail intensif en selle, alterner avec quelques séances à cru permet de varier les sollicitations et de prévenir certains maux dorsaux causés par des selles inadaptées ou mal ajustées.

Développer la décontraction et la confiance

Pour le cavalier comme pour le cheval, travailler à cru oblige à se détendre. Un cavalier crispé risque de perdre son équilibre, tandis qu’un cheval tendu le fera aussi sentir immédiatement.

De nombreuses personnes témoignent qu’à force de pratiquer à cru dans un contexte sécurisé et bienveillant, elles gagnent en assurance et en sérénité. Ce climat positif se répercute sur les chevaux, qui répondent avec plus de confiance.

Un retour à la simplicité et au plaisir équestre

Enfin, monter à cru représente souvent un retour aux bases pures de l’équitation : le plaisir de sentir et de partager, sans accessoire superflu.

Que ce soit pour une balade estivale au pas ou une courte séance au manège, ce moment privilégié avec son cheval permet de redécouvrir le bonheur simple d’être ensemble, loin des contraintes matérielles.

Préparer son cheval et choisir l’environnement idéal

Avant de vous lancer dans une séance à cru, il est essentiel de bien préparer à la fois votre cheval et le lieu où vous allez évoluer. Cette précaution permet de garantir une expérience agréable, confortable et sécurisée, pour vous comme pour votre monture.

Un pansage minutieux pour le confort de tous

La première étape est un pansage approfondi, bien plus important qu’avant une séance classique avec selle.

Sans la protection du tapis et du cuir, le contact se fait directement entre le dos du cheval et votre corps ou éventuellement une couverture de monte à cru.

Un poil sale, de la poussière ou, pire, une brindille coincée peuvent vite devenir sources d’inconfort, causer des irritations voire l’apparition de plaies sur le dos du cheval ou la cuisse du cavalier.

Prenez donc le temps de brosser soigneusement toute la zone qui sera en contact : dos, garrot, ventre et flancs.

Si votre cheval a transpiré précédemment, veillez à bien sécher et nettoyer son poil avant de monter.

Vérifier l’état de santé et l’humeur du cheval

Monter à cru expose le cheval à des sensations différentes.

Il est donc important de s’assurer qu’il n’a pas de blessures, de sensibilité ou de douleur au niveau du dos, du garrot ou des lombaires.

N’hésitez pas à passer la main fermement sur toute la longueur de la colonne vertébrale et à surveiller ses réactions. Un cheval qui manifeste une gêne ou des oreilles couchées au contact mérite toute votre attention et peut nécessiter de repousser la séance.

Son état d’esprit joue également : privilégiez les jours où votre monture se montre calme et disponible. Un cheval anxieux, fasciné par un nouvel environnement ou irritable peut rendre la séance compliquée, surtout pour un cavalier peu expérimenté à cru.

Protéger le dos du cheval si besoin

Selon la conformation de votre monture et votre propre confort, il peut être approprié d’utiliser une couverture spéciale pour la monte à cru.

Ces tapis épais ou « pads » permettent de limiter les points de pression et diminuent les frottements, notamment si le cheval a le dos saillant ou si le cavalier débute cette pratique.

L’important est de choisir un équipement doux, bien ajusté, sans couture gênante, et d’éviter tout ce qui pourrait glisser ou tourner.

Pour certains chevaux ronds ou sensibles, cette simple précaution fait toute la différence en termes de bien-être.

Choisir un lieu adapté pour débuter

L’environnement dans lequel vous évoluez joue un rôle crucial lors des premières séances à cru.

Préférez une carrière ou un manège clôturé, qui offre un espace sécurisé, à l’abri des distractions et des risques d’évasion. Un sol souple, bien entretenu (sable, copeaux…) réduit le danger en cas de glissade ou de chute légère.

Si vous débutez, évitez les terrains accidentés, les descentes, ou les prés avec herbe mouillée.

Un exemple : choisir un coin de carrière calme, loin du passage de véhicules ou des autres chevaux au travail, permet de se concentrer pleinement sur l’écoute de son cheval et sur ses sensations.

Adapter la tenue du cavalier

Même si vous êtes probablement ravi de la simplicité de la monte à cru, certains détails vestimentaires comptent !

Optez pour des pantalons sans couture épaisse sur l’intérieur de la jambe, afin d’éviter tout frottement ou gêne.

Porter une paire de chaussures fermées et antidérapantes reste essentiel pour monter et descendre en toute sécurité, même à cru.

Pensez également à protéger vos mains (gants fins) si le cheval est nerveux, et, bien sûr, gardez votre bombe ou casque : la sécurité reste la priorité.

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Les étapes pour monter à cru en toute sécurité

Monter à cru implique de s’adapter à un contact nouveau avec son cheval. Voici, étape par étape, comment procéder de façon progressive et sécurisée, pour instaurer confiance, confort et plaisir tout au long de la séance.

Approcher et rassurer son cheval

Prendre le temps d’aborder le cheval calmement est essentiel avant de monter à cru, surtout si c’est une première pour lui ou pour vous.

Une approche douce en caressant l’encolure, en parlant d’une voix posée, permet d’installer une atmosphère d’écoute et de sécurité. Le cheval comprendra rapidement qu’il s’agit d’une séance différente de d’habitude.

Montrez-lui éventuellement le tapis de monte à cru ou le pad si vous en utilisez un, afin d’éviter toute surprise.

Choisir la technique de mise en selle adaptée

L’absence d’étriers peut rendre la montée plus délicate et il faut impérativement éviter de faire mal au cheval en tirant sur son dos.

Si possible, privilégiez l’utilisation d’un montoir solide et stable (escabeau, marche ou bloc de montoir). Cela répartit le poids plus justement et vous évite de tirer excessivement sur le dos ou le garrot.

Vous épargnez ainsi à votre cheval une brusque traction sur son équilibre, ce qui est particulièrement important s’il a le dos sensible.

Si vous n’avez pas de montoir, posez les mains à plat sur le garrot, un geste doux, et hissez-vous sans à-coups. Demandez l’aide d’un accompagnant si besoin afin de rester fluide et stable.

Cette précaution réduit aussi le risque de glisser contre le flanc du cheval ou de le surprendre, ce qui pourrait l’amener à bouger inopinément.

Installer son assiette et vérifier la stabilité

Asseyez-vous lentement, autant que possible en relâchant les muscles pour ne pas vous crisper. Plus la montée est progressive, mieux le cheval l’accepte.

Avant de demander le moindre mouvement, prenez quelques secondes pour sentir la largeur du dos, tester la température du cheval, et vous assurer que vous êtes bien centré.

Posez tranquillement vos jambes de chaque côté, genoux relâchés, sans serrer, il vaut mieux éviter de s’agripper. Cette position rassure le cheval et vous permet de sentir plus finement ses réactions.

Un exemple : certains chevaux, sensibles ou chatouilleux, peuvent remuer la peau ou faire un pas de côté à la première sensation sans selle. Prenez le temps de les rassurer avant d’aller plus loin.

Débuter au pas dans un environnement calme

Avant toute allure plus rapide, commencez toujours par marcher au pas. Cela laisse au cheval le temps de s’habituer au contact direct de vos jambes et au cavalier d’ajuster son équilibre.

Gardez les rênes ajustées mais souples, et surveillez la décontraction chez les deux partenaires.

Profitez de ces premiers pas pour respirer tranquillement, relâcher les épaules, tester votre position et écouter le rythme du cheval. Un cavalier détendu transmet calme et stabilité, ce qui met le cheval en confiance.

Ne jamais négliger la sécurité (tenue et entourage)

Le port du casque est incontournable, même pour une séance à cru. On est souvent tenté de l’ôter, mais la vigilance reste la meilleure des protections.

Demandez à une personne d’expérience de rester à pied auprès de votre cheval lors des premières tentatives, surtout si l’un des deux découvre la pratique. Ce soutien extérieur permet de calmer, tenir ou recentrer le cheval en cas de déséquilibre du cavalier ou de réaction imprévue.

Enfin, gardez en tête que rien ne presse. Le plus important est que chacun, humain comme cheval, ressorte de l’expérience détendu et en sécurité.

Trouver son équilibre et travailler sa position sans selle

Monter à cru transforme rapidement la notion d’équilibre et de position pour le cavalier. Sans les repères ni la sécurité de la selle, chaque détail de l’assiette et du placement du corps prend une importance nouvelle.

Travailler dans ce contexte, c’est développer la finesse de ses sensations et installer une position plus juste, qui servira ensuite dans toutes les disciplines équestres.

Adopter une assiette profonde et décontractée

La clé de l’équilibre à cru réside dans l’assiette : il s’agit de s’asseoir profondément, avec le bassin détendu, directement en contact avec le dos du cheval.

Cherchez à envelopper votre monture comme si vous vouliez épouser sa forme, sans jamais vous raidir. Un bassin souple permet d’absorber les mouvements, même les plus subtils, et d’éviter de rebondir ou de glisser.

Imaginez que votre bassin est un balancier : il accompagne naturellement l’ondulation du dos au pas ou au trot. Prendre appui uniquement sur vos fessiers, sans forcer sur les cuisses ou les genoux, limite la fatigue et favorise la connexion avec le cheval.

Exemple concret : certains cavaliers, pour se rassurer, serrent instinctivement les jambes ou contractent tout leur corps.

Or, paradoxalement, cette crispation déséquilibre l’assise et agace le cheval. Plus vous vous relâchez, meilleure sera votre stabilité.

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Positionner ses jambes : ni trop serrées ni écartées

Sans quartiers pour guider les jambes, il est tentant de les éloigner du cheval ou, au contraire, d’essayer de se maintenir en les croisant trop fort sous le ventre de sa monture.

La position idéale consiste à laisser tomber vos jambes naturellement, genoux pointant vers le bas, pieds légèrement ouverts. Les cuisses et genoux épousent doucement les flancs, sans pression excessive.

Pourquoi est-ce important ? Parce qu’une jambe trop serrée crispe le cheval et limite sa respiration, tandis qu’une jambe flottante expose à des pertes d’équilibre, en particulier lors de petits écarts ou d’arrêts soudains.

Pour vous y aider, imaginez qu’un fil invisible attire doucement vos talons vers le sol, et que vos jambes pèsent symétriquement de chaque côté du cheval.

Le haut du corps : verticalité et relâchement

La tentation à cru peut être de pencher instinctivement vers l’avant pour « mieux tenir ».

Or, la meilleure stabilité s’acquiert grâce à un buste droit, les épaules alignées sur les hanches. Cette verticalité équilibrée permet de rester centré, même si le cheval change soudainement de direction ou ralentit.

Gardez la poitrine ouverte mais souple, les bras légèrement écartés du corps pour ne pas « s’agripper » à la crinière ou aux rênes.

Un simple test : relâchez vos bras quelques secondes le long du corps durant le pas pour sentir si votre équilibre tient naturellement. Cela renforce l’autonomie de votre assise.

Regarder loin pour anticiper l’équilibre

Bien souvent, le stress ou la recherche de confort poussent à fixer ses yeux vers le sol ou l’encolure du cheval.

Au contraire, fixer son regard loin devant, dans la direction du déplacement, aide à anticiper les mouvements du cheval et à répartir correctement son propre poids.

Cette habitude permet aussi d’éviter les bascules involontaires ou la surprise lors d’un changement d’allure. En regardant loin, vous offrez à votre corps un point d’équilibre stable, ce qui se répercute immédiatement sur votre position.

La respiration : stabiliser son corps et calmer l’esprit

Un cavalier crispé se reconnaît immédiatement à sa respiration courte ou coupée.

À cru, le moindre stress se transmet au cheval et fragilise l’équilibre. Pensez à respirer profondément, inspirez par le nez, expirez lentement par la bouche. Cette simple routine détend votre ceinture abdominale et relâche tout le haut du corps.

En pratique : concentrez-vous sur trois grandes inspirations/expirations avant chaque nouvel exercice ou changement d’allure. Vous serez surpris des effets immédiats sur votre stabilité et la décontraction générale.

Anticiper et gérer les déséquilibres

Monter à cru ne signifie pas ne jamais perdre l’équilibre : petits glissements ou rebonds font partie de l’apprentissage.

En cas de perte d’assiette, essayez de ramener rapidement votre poids au centre, évitez de chercher à « rattraper » en tirant sur les rênes ou la crinière. Le réflexe doit venir du bassin et du gainage abdominal.

Un bon exercice consiste à alterner marche en avant, arrêts et demi-tours au pas, pour habituer le corps à suivre le mouvement sans points d’appui fixes.

C’est en acceptant de conserver une certaine souplesse et en ne cherchant pas à contrôler chaque mouvement que l’on gagne, peu à peu, en assurance et efficacité à cru.

Exercices, astuces et progression pour gagner en confiance

Après avoir compris les bases de la monte à cru et travaillé votre position, il est temps de progresser à votre rythme grâce à des exercices spécifiques.

Ces propositions, simples ou ludiques, renforcent la complicité avec votre cheval tout en développant vos compétences techniques et votre assurance.

Démarrer par de courtes séances et des objectifs simples

La première astuce pour prendre confiance à cru est de ne pas brûler les étapes. Préférez des séances courtes, de 10 à 15 minutes, afin de vous habituer progressivement à la sensation sans selle.

Fixez-vous de petits objectifs concrets : marcher en ligne droite sans vous agripper, réaliser un arrêt en douceur, effectuer quelques cercles larges au pas. Atteindre ces réussites simples jalonne votre progression et vous donne un sentiment d’accomplissement.

Pourquoi est-ce important ? Parce qu’un cavalier qui commence par de petites victoires installe la confiance, évite les crispations et encourage son cheval à rester détendu et attentif.

Exercices ludiques d’équilibre statique au pas

Avant d’oser trotter ou galoper à cru, entraînez-vous à jouer avec votre équilibre à l’arrêt et au pas, lorsque les mouvements restent doux et contrôlables.

Essayez par exemple de lâcher progressivement une, puis deux mains : commencez par relâcher les rênes un instant, posez vos mains sur vos cuisses, puis le long du corps.

Une autre option consiste à fermer les yeux sur quelques foulées au pas, pour mobiliser vos sensations proprioceptives et affiner la perception du mouvement du cheval. Faites-le uniquement dans un lieu sécurisé, sous surveillance, pour maîtriser tout imprévu.

Ce type d’exercice force à solliciter le dos, les abdominaux et à rester centré, tout en rassurant le cheval sur votre décontraction.

Franchir la transition au trot grâce au trot enlevé

Une étape redoutée par beaucoup de cavaliers à cru est le passage au trot, plus saccadé et déstabilisant. Pour la rendre plus accessible, démarrez par de courts épisodes de trot enlevé : levez-vous en rythme sur chaque seconde foulée, en utilisant la poussée de vos jambes au lieu des étriers.

Le trot enlevé diminue l’impact sur le dos du cheval, limite les rebonds inconfortables et vous aide à trouver le tempo sans craindre de glisser.

Au début, alternez seulement quelques foulées au trot puis revenez au pas si vous vous sentez instable. Avec l’expérience, prolongez les séquences et tentez progressivement quelques foulées de trot assis, toujours en gardant le bassin souple.

Un exemple : demandez à un ami de longer votre cheval au pas, puis au trot, pendant que vous travaillez l’assiette à cru sur un cercle régulier.

Préparer l’abord des allures plus vives de façon sécurisée

Ne cherchez le galop à cru que si vous maîtrisez déjà parfaitement l’équilibre au trot. Le galop procure une sensation plus enveloppante mais exige de se centrer profondément.

Commencez sur un petit cercle, avec un cheval calme. Gardez les mains calmes sur le garrot, accompagnez son mouvement avec le bassin sans vous crisper.

Si besoin, pratiquez quelques départs de galop sur des barres au sol, ce qui canalise l’énergie du cheval et favorise un rythme régulier, moins propice aux sauts brusques.

Pourquoi progresser ainsi ? Parce que prendre trop de risques sans être prêt peut créer des appréhensions durables ou surprendre votre cheval, ce qui nuit à la confiance de l’un comme de l’autre.

Exploiter le travail à pied pour renforcer la confiance

Le lien de confiance se construit aussi en dehors de la monte. Multipliez les exercices à pied : désensibilisation du dos à la main, travail sur les flexions, exercices de reculer ou de déplacement des hanches.

Un cheval qui cède sereinement aux demandes à pied sera plus attentif une fois à cru, et votre communication se fera naturellement plus douce, même sans selle.

Astuce : marchez à côté de votre cheval à cru, puis montez et descendez plusieurs fois dans la séance, pour banaliser ce geste et rendre votre présence sur son dos familière.

Recourir au jeu pour détendre l’atmosphère

Inclure des jeux, comme toucher les oreilles du cheval, faire passer un objet d’une main à l’autre, ou même s’amuser à slalomer doucement entre des plots, permet de transformer l’apprentissage en moment ludique.

Le jeu détend naturellement les cavaliers et rassure les chevaux : l’attention se porte davantage sur l’action que sur l’éventuel inconfort, ce qui aide à relâcher la pression, à cru comme ailleurs.

Astuce : pratiquer avec un cheval expérimenté

Si possible, débutez la monte à cru sur un cheval calme, équilibré et habitué à la pratique. Cela vous donne une marge d’erreur plus sereine et évite les réactions imprévisibles.

Un cheval habitué à la gestion de l’équilibre du cavalier pardonnera plus facilement les petits mouvements involontaires ou les hésitations, ce qui vous laisse davantage de temps pour progresser doucement.

Progression : écouter son ressenti, ne pas se comparer

Chacun avance à son rythme à cru. Il est essentiel de respecter ses propres limites et de ne pas se sentir « en retard » si d’autres cavaliers trottent déjà sans difficulté.

Prenez le temps de savourer chaque progrès, même minime, et explorez différentes sensations : montez à cru juste quelques minutes en fin de séance sur un cheval détendu pour finir sur une note positive, par exemple.

En cultivant le plaisir du ressenti, la confiance s’installe naturellement, tant pour le cavalier que pour le cheval.

FAQ – Monter à cru : Vos questions fréquentes

Est-ce que toutes les races de chevaux sont adaptées au travail à cru ?

En théorie, oui, la plupart des chevaux peuvent être montés à cru, quelle que soit leur race, s’ils ont le dos sain et adapté au port du cavalier.

Cependant, certains chevaux au garrot très prononcé, au dos très sensible ou à la colonne vertébrale saillante seront moins à l’aise ou risquent une gêne. Soyez attentif au confort de votre monture.

Dois-je craindre de blesser le dos de mon cheval en montant à cru ?

Monter à cru occasionnellement ne présente pas de risque pour un cheval en bonne santé, à condition de rester vigilant et de surveiller l’état de son dos après chaque séance.

Privilégiez des séances courtes et travaillez sur un sol souple pour limiter les éventuelles douleurs. En cas de doute, demandez conseil à un professionnel.

Comment éviter de glisser ou de perdre l’équilibre sans selle ?

Portez un pantalon d’équitation à bonne adhérence et préférez travailler au pas et au trot dans un premier temps.

Gardez le dos droit, ciblez l’engagement du bassin, et n’hésitez pas à utiliser une longe ou un encadrement sécurisé pour débuter en toute sérénité.

Faut-il mettre une couverture spéciale ou un tapis à cru ?

Oui, utiliser un tapis spécial à cru ou une couverture fine peut améliorer le confort du cheval comme du cavalier, notamment sur les chevaux osseux ou sensibles.

Attention toutefois, certains tapis peuvent glisser : vérifiez leur bonne tenue et leur effet antidérapant avant de monter.

À partir de quel âge peut-on faire monter un enfant à cru ?

Il est préférable d’attendre que l’enfant possède un minimum d’équilibre en selle et ne montre pas de crainte particulière.

Privilégiez toujours la présence d’un adulte encadrant et un cheval calme pour les tout jeunes cavaliers.

Quels chevaux sont les plus adaptés pour les débuts à cru ?

Les chevaux au dos large, peu garrottés et calmes sont idéaux pour débuter à cru. Privilégiez les montures patientes, habituées à ce type d’exercice et au sang-froid éprouvé.

Évitez les chevaux agités ou récemment débourrés.

Peut-on pratiquer le saut d’obstacles à cru ?

Oui, mais il est conseillé d’avoir déjà de l’expérience en monte à cru et de commencer par de très petits obstacles, sur un cheval expérimenté et fiable.

N’oubliez pas que l’absence de selle réduit la sécurité et l’assise, donc prudence.

Combien de temps durer une séance à cru pour ne pas fatiguer le cheval ?

Pour les débuts, limitez la séance à 10-20 minutes afin de ne pas fatiguer ni le dos de votre cheval ni vos propres muscles.

Avec l’habitude, vous pourrez allonger la durée progressivement, en restant vigilant au confort de votre monture.

Quels risques pour le cavalier en cas de chute à cru ?

Sans selle, l’équilibre étant moins sécurisé, le risque de chute augmente légèrement, notamment sur des mouvements brusques ou des écarts du cheval.

Un équipement adapté (bombe, gilet de protection) et un environnement sécurisé (manège fermé, sol souple) limitent fortement les conséquences d’une éventuelle chute.

Est-il possible de pratiquer l’extérieur ou la randonnée à cru ?

Cela reste possible si vous êtes confirmé et que le cheval est fiable, mais il est toujours plus prudent de commencer par des sorties courtes et faciles.

Pour les longues randonnées, il est conseillé d’alterner avec la selle pour le confort de tous.

Conclusion

Monter à cru représente une opportunité unique de développer son équilibre, d’approfondir la relation avec son cheval et de progresser techniquement.

En suivant des étapes claires, en préparant soigneusement son cheval et son environnement, puis en pratiquant des exercices adaptés, chaque cavalier peut aborder la monte à cru avec confiance, sécurité et plaisir, quel que soit son niveau.

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