Leptospirose (cheval) : symptömes, causes, contagion

Dernière mise à jour le :

Publié le :

La leptospirose chez le cheval est une maladie souvent méconnue qui peut pourtant toucher n’importe quelle écurie. Cavaliers, découvrez comment repérer les symptômes, comprendre les causes et adopter les bons réflexes pour protéger vos compagnons à sabots !

Auteur / Autrice

leptospirose-cheval-symptomes-causes-contagion
Sommaire de l'article

La leptospirose est une maladie infectieuse redoutée dans le milieu équin, d’autant plus qu’elle peut toucher tous les chevaux, quels que soient leur âge ou leur usage. Selon un rapport de l’INRAE publié en 2022, près de 15 % des chevaux en France présentent des anticorps contre la leptospirose, témoignant d’une exposition régulière à l’agent pathogène dans certaines régions humides ou à risque.

Souvent méconnue et pourtant porteuse de risques tant pour le cheval que pour son entourage, la leptospirose équine se manifeste par des symptômes variés et parfois discrets, rendant le diagnostic d’autant plus délicat.

Cet article vous propose de mieux comprendre cette maladie : nous définirons d’abord en quoi consiste la leptospirose chez le cheval, avant d’explorer ses manifestations cliniques principales.

Nous reviendrons ensuite sur les causes et les modes de contamination, puis sur les risques de transmission à d’autres chevaux, voire à l’humain. Enfin, des pistes concrètes de prévention et des conseils de première urgence seront abordés pour aider les cavaliers et propriétaires à protéger au mieux leur cheval.

Qu’est-ce que la leptospirose chez le cheval ?

La leptospirose est une maladie infectieuse qui peut toucher les chevaux, tout comme de nombreuses autres espèces animales, y compris l’être humain.

Ce sujet suscite des interrogations grandissantes chez les professionnels et les particuliers, car la leptospirose équine n’est pas toujours bien connue, malgré ses risques et ses conséquences parfois graves sur la santé des chevaux.

Définition et nature de la leptospirose

La leptospirose est causée par des bactéries du genre Leptospira.

Ce sont des microorganismes spiralés, invisibles à l’œil nu, qui peuvent survivre dans des milieux humides comme les flaques, pâtures inondées ou abreuvoirs contaminés.

Dans le cas du cheval, la leptospirose fait partie des maladies dites « zoonotiques » : cela signifie qu’elle peut également se transmettre à d’autres animaux, voire à l’homme.

La plupart du temps, un cheval peut se contaminer en ingérant de l’eau ou de la nourriture souillées, ou simplement en broutant dans une prairie inondée par les pluies.

La maladie n’est pas nouvelle, mais elle fait partie des pathologies émergentes à surveiller, notamment en raison du changement climatique, qui rend certains environnements plus propices à la survie des leptospires.

Particularités chez le cheval

Chez le cheval, la leptospirose se manifeste souvent de façon insidieuse, rendant son diagnostic moins évident que chez d’autres animaux.

Les signes cliniques chez l’équidé sont très variables en fonction de l’âge, du statut immunitaire et de l’état général de l’animal.

Par exemple, certains chevaux infectés ne présentent parfois aucun symptôme visible pendant plusieurs semaines, ce qui complique la détection précoce de la maladie.

Dans d’autres cas plus sévères, la leptospirose peut provoquer des atteintes rénales ou oculaires importantes, et même des épisodes d’avortement chez la jument gestante, d’où la nécessité de la surveiller, notamment dans les élevages.

Il est donc essentiel pour chaque cavalier, qu’il monte en club ou en écurie privée, de comprendre l’existence de cette maladie et ce qu’elle implique concrètement dans la gestion quotidienne de son cheval.

Pourquoi s’en préoccuper ?

La leptospirose n’est pas simplement une maladie « de fond » : ses complications peuvent avoir un impact direct sur la santé, le confort et la carrière sportive du cheval.

Un cheval atteint peut, par exemple, développer une perte d’appétit, de la fièvre, ou des douleurs articulaires qui le rendent moins disponible au travail, moins sociable ou plus fatigué lors de sorties en extérieur.

De même, la possibilité de transmission aux humains rend la vigilance indispensable, surtout dans les milieux où l’on côtoie quotidiennement plusieurs chevaux ou en famille.

Comprendre ce qu’est la leptospirose, c’est donc se donner les moyens de mieux protéger son compagnon à quatre jambes, mais aussi son entourage, à travers des gestes de prévention simples et adaptés au contexte équestre.

Quels sont les symptômes de la leptospirose équine ?

La leptospirose se manifeste chez le cheval de manière très variable, ce qui en fait une maladie parfois difficile à repérer, surtout à ses débuts.

Des signes souvent discrets ou inexpliqués

Souvent, l’infection débute par des symptômes généraux, parfois discrets, qui peuvent passer pour de la fatigue ou une baisse de forme passagère.

Le cheval peut sembler plus apathique qu’à l’accoutumée, perdre de l’appétit ou montrer une légère fièvre.

Ce type de signes n’est pas spécifique à la leptospirose, ce qui explique la difficulté du diagnostic.

Il est toutefois important de rester attentif à ces changements, car ils traduisent une réaction de l’organisme face à un agent infectieux.

Fièvre et signes de malaise général

La fièvre est l’un des symptômes les plus courants, même si elle reste souvent modérée.

Un cheval atteint peut présenter une température corporelle légèrement supérieure à la normale, être plus lent à se déplacer ou manifester une certaine lassitude en paddock ou au travail.

Des douleurs musculaires ou articulaires sont parfois observées : l’animal peut rechigner à se déplacer, paraître raide ou „courbaturé”.

Observer ces petits détails au quotidien, par exemple lors du pansage ou de la sortie du box, peut permettre d’alerter rapidement le vétérinaire si d’autres causes sont écartées.

Atteintes rénales : un danger silencieux

Dans les formes plus sévères, la leptospirose s’attaque aux reins, avec des conséquences qui peuvent devenir graves si elles ne sont pas repérées à temps.

On peut observer une augmentation de la soif et une émission d’urines plus importante, parfois troubles ou de couleur anormale.

Le cheval peut également perdre du poids de façon inexpliquée, malgré une ration alimentaire stable.

Les reins étant essentiels à l’élimination des déchets de l’organisme, toute atteinte se traduit par un état général qui se dégrade progressivement.

Apprendre à surveiller ses urines et la quantité d’eau bue est un réflexe d’autant plus important en période chaude ou humide, où la maladie circule plus volontiers.

Complications oculaires : la leptospira uvéite (maladie de l’œil bleu)

Chez certains chevaux, la leptospirose provoque des inflammations oculaires, en particulier une uvéite.

Cela se traduit par un larmoiement de l’œil, une photophobie (sensibilité à la lumière), un blépharospasme (clignements répétés) ou l’apparition d’une coloration bleutée de l’œil d’où le terme « maladie de l’œil bleu ».

Si ces signes ne sont pas pris en charge rapidement, ils peuvent aboutir à des lésions irréversibles et même à la cécité.

La surveillance des yeux lors des soins quotidiens ou juste après un travail en extérieur est ainsi essentielle : toute anomalie doit inciter à consulter sans attendre.

Risques pour la reproduction : avortement chez la jument gestante

Un point à surveiller de près dans les élevages ou chez les propriétaires de juments en reproduction : la leptospirose peut provoquer des avortements, souvent tardifs dans la gestation.

Ce signe n’apparaît qu’en cas d’infection de la jument gestante, mais il doit être évoqué si un avortement survient sans cause évidente, surtout chez plusieurs juments à la suite.

Comprendre le lien de la leptospirose avec la perte du poulain aide à réagir vite et à protéger le reste du cheptel.

Cette vigilance est cruciale pour préserver la viabilité des naissances et la vitalité de l’exploitation.

Des formes inapparente à chronique

Dans un certain nombre de cas, qu’il ne faut surtout pas négliger, le cheval peut porter la bactérie sans exprimer de signes cliniques évidents.

Cet aspect « porteur sain » explique pourquoi la maladie circule parfois longtemps sans être détectée, augmentant le risque de contamination de l’entourage.

Les formes chroniques peuvent également se traduire par des tableaux moins aigus : une succession de petites baisses d’état, des poils ternes ou un état général « qui traîne » sans véritable explication.

Au moindre doute, faire un bilan avec le vétérinaire permet de lever l’incertitude grâce à des analyses spécifiques, et de cibler une prise en charge adaptée.

Quelles sont les causes et modes de transmission de la maladie ?

La leptospirose équine trouve son origine dans l’environnement et dans les interactions quotidiennes du cheval avec différents agents extérieurs.

Comprendre comment la bactérie se propage et quelles situations favorisent sa présence est capital pour limiter les risques.

La bactérie Leptospira : un agent résistant dans la nature

La leptospirose est due à des bactéries du genre Leptospira, qui se caractérisent par leur capacité à survivre longtemps dans les milieux humides.

On les retrouve principalement dans l’eau stagnante, les sols boueux, les flaques, ou sur la végétation trempée, surtout après des épisodes de pluie intensive ou d’inondation des pâtures.

L’intérêt de bien connaître ce mode de vie tient au fait que le cheval, même sans contact direct avec un animal porteur, peut s’infecter simplement en se déplaçant, broutant ou buvant dans des zones contaminées.

Cette résistance environnementale explique pourquoi la leptospirose est parfois associée à de « mauvaises années », coïncidant avec des hivers doux ou des printemps très pluvieux.

Animaux porteurs : qui sont-ils et comment contaminent-ils les pâtures ?

Les Leptospira trouvent leur réservoir naturel chez des animaux porteurs, notamment les rongeurs sauvages (rats, souris, mulots) mais aussi, ponctuellement, chez des animaux domestiques comme les bovins ou les chiens.

Ces animaux porteurs, souvent sans symptôme apparent, excrètent la bactérie dans leur urine, contaminant ainsi sols, abreuvoirs ou fourrage à l’insu des propriétaires.

Un exemple fréquent : un rat ayant accès à une réserve d’eau ou à une botte de foin peut suffire à propager la bactérie à tout un groupe de chevaux.

Il est donc essentiel de limiter l’accès des nuisibles aux stocks d’aliments et aux installations d’eau, sous peine de voir la bactérie persister plusieurs semaines, voire mois, dans le milieu.

Modes de contamination chez le cheval

Le cheval contracte en général la leptospirose en absorbant (par la bouche ou la truffe) de l’eau, du foin ou de l’herbe souillés par l’urine d’un animal infecté.

La pénétration de la bactérie se fait aussi bien par ingestion que via des petites blessures cutanées ou les muqueuses (bouche, yeux).

Par exemple, un cheval qui broute sur une pâture inondée, ou qui boit dans une mare où des animaux porteurs se sont désaltérés, est particulièrement à risque.

De même, un simple abreuvoir partagé devenant vaseux peut être une source majeure de contamination pour toute l’écurie.

Moins fréquemment, la transmission directe entre chevaux est possible, surtout en cas de contacts rapprochés dans des espaces souillés, mais elle reste rare comparée à la contamination par l’environnement.

Facteurs favorisant la propagation de la leptospirose

Certaines pratiques et conditions environnementales augmentent le risque d’exposition.

Les périodes pluvieuses créent des flaques et de la boue où prolifèrent aisément les leptospires.

De même, un pâturage surpeuplé, mal drainé ou en zone humide constitue un terrain de choix pour la bactérie.

L’absence d’entretien des abreuvoirs, l’accumulation de déchets organiques, ou la présence régulière de rongeurs accentuent aussi la probabilité d’émergence de foyers de leptospirose.

C’est pourquoi il est important de veiller à limiter l’engorgement des pâtures et de nettoyer régulièrement tous les points d’eau accessibles aux chevaux.

Exemples concrets de situations à risque

Un centre équestre dont les prés sont inondés après un orage et où les chevaux retournent rapidement au pâturage augmente le danger de voir apparaître des cas de leptospirose.

Une jument qui boit dans une mare fréquentée par des rongeurs ou des animaux sauvages peut, sans en avoir conscience, contracter la maladie et risquer de contaminer indirectement d’autres membres du troupeau.

On rencontre également des cas dans des écuries où les stocks de foin ou de grains ne sont pas protégés des intrusions de rats, un seul passage d’un rongeur porteur étant parfois suffisant pour transmettre la bactérie.

leptospirose-cheval-symptomes-causes-contagion

Quels sont les risques de contagion pour le cheval et son entourage ?

La leptospirose ne s’arrête pas au seul cheval contaminé : elle soulève des enjeux de transmission au sein du troupeau, dans la structure équestre, et même auprès de l’entourage humain. Comprendre ces risques permet d’adapter sa gestion quotidienne au profit de tous.

Chevaux : propagation au sein du troupeau

La contagion directe d’un cheval à l’autre reste rare, mais la menace principale vient de la contamination de leur environnement commun.

Un cheval porteur excrète la bactérie dans ses urines. Si celles-ci souillent une flaque, une portion de prairie humide ou un abreuvoir collectif, les autres chevaux s’exposent à leur tour en les touchant, en les buvant ou simplement par contact avec une plaie ou une muqueuse.

C’est particulièrement vrai dans les groupes où les animaux partagent pâtures, points d’eau ou fourrage, comme dans la majorité des centres équestres et des prairies d’hiver.

Un cas concret : si un cheval infecté urine dans une zone boueuse proche d’un abreuvoir, puis qu’un autre s’y abreuve ou y broute, la chaîne de transmission est enclenchée sans que personne ne détecte le danger.

Ainsi, une vigilance accrue sur l’état des zones humides et des points d’eau est absolument essentielle pour limiter la propagation à tout un troupeau.

Risques pour l’homme : zoonose à ne pas négliger

Un aspect moins connu de la leptospirose équine est son caractère zoonotique : l’être humain peut lui aussi contracter la maladie.

Les personnes les plus exposées sont celles en contact régulier avec les chevaux ou leur environnement, comme les soigneurs, propriétaires, enfants aidant à l’écurie, maréchaux-ferrants et vétérinaires.

La contamination humaine a rarement lieu via un contact direct avec le cheval mais plutôt en manipulant de l’eau souillée, du matériel, des crottins ou du fourrage contaminé par les urines d’un cheval porteur.

Par exemple, nettoyer un abreuvoir vaseux sans gants, désherber une pâture humide ou même panser un cheval ayant des croûtes infectées sont autant de petits gestes à risque.

Le risque est amplifié en cas de plaie ouverte sur les mains ou si les muqueuses (yeux, bouche) sont exposées lors des soins ou du nettoyage du matériel.

Il est donc indispensable d’adopter une hygiène rigoureuse et de porter des équipements de protection (gants, bottes), non seulement pour soi, mais aussi pour protéger les membres de sa famille et les plus jeunes cavaliers.

Autres animaux de l’écurie : chiens, chats et faune domestique

Les chiens et les chats vivant dans l’environnement équestre ne sont pas à l’abri : ils peuvent aussi contracter la leptospirose par contact avec des flaques, des urines ou des proies contaminées.

Un chien qui boit dans le même abreuvoir qu’un cheval infecté expose toute la maisonnée au transfert de la bactérie via ses propres urines ou son pelage.

Les bovins, moutons ou chèvres peuvent également être concernés, entraînant des risques de foyers mixtes dans les exploitations agricoles partagées.

Cela souligne l’intérêt de surveiller la santé de tous les animaux sur site, et de ne pas négliger les symptômes inexpliqués chez vos petits compagnons domestiques.

Matériel, infrastructures et durée de contamination

La bactérie Leptospira peut survivre plusieurs semaines, voire des mois, dans des milieux humides : il s’agit donc d’une menace prolongée dans les écuries disposant de points d’eau stagnants, de flaques récurrentes ou de matériels partagés non désinfectés.

Le matériel de pansage, les seaux d’eau ou les équipements de nettoyage peuvent servir de relais de contamination si plusieurs chevaux les manipulent ou si l’entretien fait défaut.

À titre d’exemple, il suffit qu’un seau ayant recueilli de l’eau souillée soit réutilisé par un autre cheval ou pour remplir un abreuvoir commun pour disséminer la bactérie.

D’où la nécessité d’une routine de nettoyage stricte, surtout en période humide, et de l’usage d’équipements individuels lorsque possible.

Cas asymptomatiques : vecteurs discrets mais redoutables

Un cheval porteur sain, qui ne manifeste aucun symptôme, reste tout de même contaminant pour son environnement.

Cela signifie qu’un troupeau peut être exposé au risque de façon prolongée, sans qu’aucun animal ne paraisse malade, surtout si aucun test ni surveillance vétérinaire n’a été mis en place.

Ainsi, même une apparente tranquillité sanitaire ne doit pas faire baisser la garde, en particulier dans les écuries accueillant de nouveaux arrivants ou lors des retours de pâture après des intempéries.

Abonnez-vous à la newsletter de Horserizon et recevez, chaque semaine, les dernières actualités.

Prévention et conduite à tenir en cas de suspicion

La leptospirose étant discrète et persistante, la prévention et la réactivité sont primordiales pour protéger vos chevaux, votre écurie et vous-même.

Prévention au quotidien : bonnes pratiques en écurie et au pré

Veiller à la propreté de l’environnement du cheval est la première barrière contre la contamination.

Nettoyez régulièrement les abreuvoirs et éliminez toute eau stagnante, surtout après la pluie ou en période d’humidité prolongée.

Une eau claire et propre limite la survie de la bactérie et réduit le risque que le cheval s’infecte en buvant.

Protégez les stocks de fourrage et d’aliments contre les rongeurs en utilisant des contenants hermétiques et en évitant de stocker directement au sol.

Installer des dispositifs anti-rongeurs ou des grillages autour des réserves permet de limiter l’accès aux animaux vecteurs comme les rats et souris.

Ramassez rapidement les déchets organiques, les crottins en zone d’alimentation et lavez régulièrement les seaux ou le matériel de soins communs.

Si possible, préférez des équipements individuels pour chaque cheval (matériel de pansage, seau d’eau), ce qui freine la transmission d’un individu à l’autre.

Évitez de remettre précocement les chevaux au pâturage après de fortes intempéries, surtout si des flaques ou des zones de boue persistent.

Une vigilance accrue s’impose également dans les prés mal drainés ou dont l’historique révèle des passages fréquents de faune sauvage.

Gestion des pâtures et du drainage

Un bon entretien des pâtures joue un rôle central.

Réparez ou améliorez le drainage des prés sujets à l’engorgement ; limitez l’accès aux zones détrempées en balisant les secteurs trop humides.

Si une mare ou un point d’eau naturel existe, privilégiez l’installation d’abreuvoirs artificiels à niveau constant et veillez à ce qu’ils soient hors de portée des nuisibles.

Alterner régulièrement les zones de pâturage lorsque la configuration de l’exploitation le permet permet de limiter la concentration de bactéries et de prévenir la saturation des sols.

Surveillance sanitaire et dépistage

La leptospirose peut circuler silencieusement ; un suivi sanitaire régulier est donc essentiel, surtout après la saison humide ou lors de l’introduction de nouveaux chevaux dans le groupe.

Observez attentivement les signes d’alerte : changement d’attitude, baisse d’appétit, anomalie des urines, ou tout symptôme oculaire suspect.

Consultez rapidement le vétérinaire au moindre doute. Lui seul pourra recommander des analyses spécifiques (sérologie, PCR…) pour poser un diagnostic fiable.

Un dépistage ciblé, par exemple lors de l’achat d’un cheval ou après un épisode d’avortement dans le troupeau, limite la propagation silencieuse de la maladie.

Gestes de protection pour l’entourage humain et animal

La leptospirose étant zoonotique, il est recommandé d’adapter les gestes quotidiens pour la sécurité de l’ensemble de votre famille et de vos animaux domestiques.

Portez des gants imperméables lors du nettoyage des abreuvoirs, des crottins humides ou du matériel partagé, surtout en cas de blessure sur les mains.

Veillez à bien vous laver les mains après chaque soin ou manipulation d’animaux et à ne pas porter à votre bouche d’aliments ou de boissons dans l’écurie.

Interdisez l’accès des chiens aux flaques d’eau ou abreuvoirs collectifs, et ne laissez pas les chats consommer de petites proies dans les zones humides suspectes.

Conduite à tenir en cas de suspicion ou de cas avéré

Si un cheval présente des symptômes compatibles avec la leptospirose, isolez-le temporairement des autres animaux pour limiter la contamination environnementale.

Communiquez immédiatement avec votre vétérinaire afin d’organiser les prélèvements nécessaires et d’ajuster les soins appropriés : un traitement précoce améliore le pronostic.

Décontaminez avec rigueur les abreuvoirs, les seaux, le matériel de pansage utilisés par le cheval suspecté, en utilisant des produits virucides ou bactéricides adaptés à l’environnement équestre.

Limitez, dans la mesure du possible, la circulation des chevaux dans les zones humides potentiellement souillées, jusqu’à obtention des résultats et retour à la normale.

Si plusieurs chevaux présentent des signes ou si la maladie est confirmée, informez sans délai tous les utilisateurs de l’écurie pour renforcer les mesures de biosécurité.

Vaccination : état des lieux et contexte en France

À l’heure actuelle, la vaccination contre la leptospirose n’est pas couramment utilisée pour les chevaux en France, ni systématiquement recommandée comme pour les chiens.

Des protocoles peuvent exister pour des situations particulières (cheptels sensibles, cas répétés dans une région), mais la stratégie reste avant tout axée sur la prévention environnementale et l’hygiène.

Parlez-en à votre vétérinaire si vous gérez une structure accueillant un grand nombre de chevaux, en particulier en zone très humide, ou en élevage où la leptospirose a déjà été détectée.

FAQ – Leptospirose du cheval : vos questions après l’article

La leptospirose peut-elle guérir spontanément chez le cheval ?

Dans quelques cas peu sévères, la maladie peut passer inaperçue et le cheval se remettre sans traitement spécifique.

Cependant, il est risqué de miser sur une guérison spontanée, car des atteintes chroniques ou des complications graves (notamment oculaires ou rénales) peuvent survenir.

Comment savoir si mon cheval est porteur sain de la leptospirose ?

Il est souvent difficile de détecter un porteur sain, car il ne présente aucun symptôme visible.

Seuls des tests sanguins spécifiques réalisés par un vétérinaire peuvent confirmer la présence de l’agent infectieux.

Existe-t-il un vaccin contre la leptospirose équine en France ?

À ce jour, il n’existe pas de vaccin spécifiquement autorisé pour le cheval en France.

La prévention repose donc principalement sur l’hygiène, le contrôle des rongeurs et l’assainissement de l’environnement.

Quels traitements sont envisageables en cas de leptospirose chez le cheval ?

Le vétérinaire prescrira généralement des antibiotiques adaptés, ainsi qu’un traitement de soutien en fonction des symptômes (réhydratation, anti-inflammatoires…).

Une prise en charge rapide améliore nettement le pronostic.

Puis-je continuer à monter ou manipuler un cheval suspect de leptospirose ?

Non, il est conseillé d’isoler l’animal suspect et d’éviter tout contact direct en attendant la visite vétérinaire.

N’oubliez pas de bien vous laver les mains et de désinfecter le matériel utilisé pour limiter le risque de transmission.

La leptospirose peut-elle toucher d’autres animaux de l’écurie (chiens, chats, bovins…) ?

Oui, la leptospirose est une zoonose qui affecte de nombreuses espèces animales, y compris chiens, bovins, rongeurs et parfois chats.

Il est essentiel de surveiller tous les animaux présents et de consulter un vétérinaire en cas de doute.

Quels gestes barrières adopter en cas d’épisode déclaré dans l’écurie ?

Portez des gants pour toutes les manipulations et évitez le contact avec l’urine ou la litière souillée.

Désinfectez les zones contaminées, limitez la circulation entre les chevaux et informez tous les cavaliers du protocole à suivre.

Peut-on consommer le lait ou la viande d’un animal ayant eu la leptospirose ?

En cas d’infection, la consommation de produits animaux peut représenter un risque sanitaire.

Il est impératif de respecter les recommandations vétérinaires et réglementaires en vigueur.

Que faire si un rongeur mort est trouvé près du paddock ou des abreuvoirs ?

Portez des gants pour enlever l’animal, jetez-le dans un sac fermé et désinfectez soigneusement la zone.

Surveillez les chevaux ayant pu être en contact et signalez l’incident à votre responsable d’écurie ou au vétérinaire.

Que risque un humain après contact avec un cheval (ou ses urines) atteint de leptospirose ?

L’humain peut contracter la leptospirose, principalement par contact avec des liquides biologiques ou des plaies cutanées.

Si vous présentez des symptômes comme fièvre ou douleurs après un contact à risque, consultez rapidement un médecin.

Conclusion

La leptospirose est une infection bactérienne pouvant affecter gravement la santé des chevaux et présenter un risque zoonotique pour l’humain. Elle se manifeste par des symptômes souvent peu spécifiques, tels que fièvre ou troubles rénaux, et se transmet principalement via l’eau ou les sols contaminés par l’urine d’animaux infectés.

La vigilance face aux signes cliniques, la connaissance des modes de contamination ainsi que l’application de mesures préventives et le recours rapide au vétérinaire en cas de suspicion sont essentiels pour protéger à la fois les chevaux et leur environnement.

Vous pourriez également être intéressé par

Abonnez-vous à la newsletter de Horserizon et recevez, chaque semaine, les dernières actualités.