Fourbure (cheval) : causes, traitement et symptômes

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La fourbure chez le cheval est l’une de ces maladies qui inquiètent tous les cavaliers, débutants comme chevronnés. Découvrons ensemble comment repérer ses symptômes, comprendre ses causes et prendre soin de nos montures avec douceur !

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Sommaire de l'article

La fourbure est l’une des affections les plus redoutées par les propriétaires et cavaliers, puisqu’elle représente la deuxième cause de mortalité chez le cheval après les coliques, d’après l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation (IFCE, 2021).

Cette maladie complexe peut toucher n’importe quel équidé, indépendamment de l’âge, mais certains facteurs de risque la rendent particulièrement fréquente pendant la belle saison, notamment en lien avec la gestion des pâturages.

Comprendre ce qu’est réellement la fourbure, ses origines multiples et ses impacts sur l’état général du cheval est donc essentiel pour toute personne évoluant auprès de chevaux.

Il est également primordial de savoir repérer les premiers symptômes, parfois discrets, car une prise en charge rapide s’avère décisive dans le pronostic.

À travers cet article, nous vous proposons d’explorer les mécanismes à l’origine de la fourbure, les différents signes permettant de la détecter, ainsi que les solutions de traitement actuellement recommandées.

Des conseils de prévention seront aussi partagés pour vous aider à protéger au mieux vos chevaux face à ce risque majeur.

Qu’est-ce que la fourbure chez le cheval ?

La fourbure est une affection redoutée en équitation, car elle peut avoir des conséquences très graves pour la santé et le bien-être du cheval.

Il s’agit d’une maladie complexe touchant principalement les pieds, nécessitant une vigilance accrue de la part de chaque cavalier.

Définition de la fourbure

La fourbure, aussi appelée laminité, est une inflammation aiguë ou chronique des lamelles sensibles situées à l’intérieur du pied du cheval, entre le sabot et la phalange.

Ces lamelles jouent un rôle clé en « suspendant » la boîte cornée autour de l’os du pied, un peu comme des amortisseurs naturels.

Lorsque la fourbure survient, le mécanisme de soutien s’effondre partiellement ou totalement, provoquant une douleur intense à chaque appui.

Dans les cas graves, ce décollement peut aller jusqu’à la rotation, voire l’enfoncement de l’os du pied dans le sabot, mettant la vie du cheval en danger.

Comment la fourbure affecte-t-elle le cheval ?

Le principal impact de la fourbure est la douleur ressentie à chaque déplacement, poussant souvent le cheval à limiter ses mouvements. Beaucoup adoptent alors une attitude caractéristique, appelée position « campé », où l’animal reporte son poids vers l’arrière-train pour soulager ses antérieurs douloureux.

En dehors de la douleur, la fourbure compromet gravement la mobilité et le confort général. Lorsqu’elle n’est pas prise en charge rapidement, elle menace le pronostic vital du cheval.

Cette maladie n’est donc jamais à prendre à la légère : un retard de diagnostic peut engendrer des séquelles permanentes.

Pourquoi est-il essentiel de bien connaître la fourbure ?

La fourbure n’est pas réservée aux chevaux âgés ou à une race spécifique : elle peut toucher tous types d’équidés. En comprendre le mécanisme, les conséquences, et les premiers signes, c’est donner à son compagnon les meilleures chances d’éviter une aggravation dramatique.

Reconnaître précocement la fourbure permet d’agir rapidement et d’améliorer significativement le pronostic. Certains cavaliers ont ainsi pu sauver leurs chevaux grâce à une réaction rapide après l’observation de changements de comportement, d’attitude ou de locomotion.

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Les causes principales de la fourbure

Comprendre les origines de la fourbure permet d’agir en amont et d’adapter son management pour limiter les risques. Plusieurs facteurs peuvent entraîner ou favoriser cette maladie redoutée, parfois même en synergie.

Bien connaître ces causes aide chaque cavalier à veiller efficacement à la santé de son cheval.

Excès d’apport alimentaire

L’une des principales causes de la fourbure est une surcharge alimentaire, notamment en sucres et en amidons. Lorsque le cheval consomme trop d’herbe jeune riche en fructanes au printemps, ou reçoit une surdose de céréales, son système digestif est débordé.

Cette suralimentation provoque alors une fermentation excessive dans le gros intestin, générant la libération de toxines et leur passage dans la circulation sanguine.

Ces toxines vont venir perturber la bonne santé du tissu laminaire à l’intérieur du sabot, entraînant l’inflammation caractéristique de la fourbure.

Un exemple fréquent : un cheval laissé brusquement à l’herbe au printemps, après un hiver au foin, peut développer brutalement une fourbure en 24 à 48 heures seulement.

Surcharge de poids ou efforts excessifs sur terrain dur

La surcharge pondérale est un facteur de risque important. Un cheval en surpoids ou travaillant avec un excès de charge, comme en cas d’obésité ou chez une jument en fin de gestation, sollicite excessivement ses pieds et augmente la pression sur les structures laminaires.

De même, un travail intensif sur sol très dur ou caillouteux peut provoquer de micro-traumatismes répétés qui, à terme, déclenchent une fourbure mécanique, sans lien direct avec l’alimentation.

C’est par exemple le cas d’un cheval soumis à de longues randonnées sur routes goudronnées, ou d’un poney en surpoids au pré.

Affections générales et maladies associées

Certaines maladies provoquant une inflammation généralisée peuvent indirectement entraîner une fourbure. Les infections graves (placenta retenu chez la jument après poulinage, coliques sévères, pneumonie, métrite…) libèrent des toxines dans l’organisme, qui endommagent à distance les tissus du pied.

Dans la pratique, une jument gardant son placenta après la mise bas a un risque très élevé de développer une fourbure secondaire dans les jours suivants, même si elle n’en a jamais souffert auparavant.

Causes hormonales et troubles métaboliques

Des troubles hormonaux, comme le syndrome de Cushing (PPID) chez le cheval âgé ou la résistance à l’insuline (syndrome métabolique équin), prédisposent fortement à la fourbure.

Dans ces cas, le mécanisme de régulation du sucre dans le sang est perturbé, ce qui rend le cheval particulièrement sensible aux variations alimentaires et favorise la survenue de crises, même avec une ration limitée en apparence.

Il n’est pas rare qu’un poney ou un cheval “sensible” fasse de la fourbure à répétition sans qu’il y ait eu excès manifeste d’alimentation : un bilan vétérinaire est alors essentiel.

Autres causes et facteurs aggravants

Plus rarement, une fourbure peut être liée à un stress intense (transport long, immobilisation sur trois membres après une blessure grave), à la prise de certains médicaments (comme la cortisone), ou à un parage ou ferrage inadapté.

Dans ces situations, le déséquilibre mécanique, le stress ou l’intoxication médicamenteuse peuvent venir fragiliser les structures du pied et déclencher une réaction inflammatoire.

Même si ces causes sont moins fréquentes, il est important de les avoir à l’esprit, en particulier lorsqu’un cheval convalescent ou stressé montre des signes anormaux d’inconfort dans ses pieds.

Quels sont les symptômes à reconnaître ?

Savoir repérer les premiers signes de fourbure permet d’agir vite et d’éviter de graves complications. Certains symptômes sont très spécifiques, d’autres beaucoup plus discrets : il est crucial d’être attentif au moindre changement, surtout chez un cheval à risque.

Boiterie et difficultés à se déplacer

Le symptôme le plus fréquent de la fourbure est une boiterie soudaine, généralement marquée sur les membres antérieurs. Le cheval marche à petits pas, semble hésiter ou refuse d’avancer, particulièrement sur sol dur.

Dans les cas aigus, il peut même avoir du mal à se lever ou refuser tout déplacement. Cela s’explique par la douleur intense ressentie à chaque appui, due à l’inflammation entre la boîte cornée et la phalange.

Il est important d’être attentif à ces signes, car ils traduisent souvent que la fourbure est déjà installée : plus le diagnostic sera précoce, plus l’évolution pourra être favorable.

Position « campé » ou posture inhabituelle

Un cheval souffrant de fourbure adopte fréquemment une position caractéristique dite « campé ». Il place ses antérieurs étendus vers l’avant et reporte le poids de son corps sur les postérieurs, afin de soulager ses pieds douloureux.

On observe parfois la même attitude chez un poney au pré, qui reste immobile, les antérieurs loin devant, même lors des moments d’intérêt (arrivée de nourriture).

Cette posture doit alerter immédiatement le cavalier, car elle est révélatrice d’une douleur intense et localisée au niveau des pieds.

Pieds chauds et pouls digité augmenté

En cas de fourbure, les pieds atteints deviennent souvent anormalement chauds, perceptibles au toucher sur la couronne ou la paroi du sabot.

On peut également sentir un pouls digité très fort à la base du boulet. Ce pouls, normalement à peine perceptible, devient bondissant en réponse à l’inflammation des tissus.

Ces signes locaux sont précieux pour suspecter la fourbure, surtout lorsqu’ils s’accompagnent d’autres symptômes généraux.

Posture couchée et réticence à se relever

Lors des crises sévères, certains chevaux préfèrent rester couchés de longues heures, refusant de se lever tant la douleur est vive dans les pieds.

Il est alors urgent de consulter, car le risque de complications graves et de dommages internes irréversibles augmente significativement si le cheval ne reçoit pas de soins adaptés rapidement.

Modification du pied et aspect de la corne

À un stade plus avancé ou après plusieurs épisodes, la structure du sabot peut se modifier. On observe parfois une déformation de la boîte cornée, avec une croissance irrégulière, l’apparition d’un anneau marqué ou un élargissement de la ligne blanche.

En cas de fourbure chronique, la sole peut s’aplatir ou bomber, et le cheval développe un sabot en « sabot de bascule » (paroi convexe à l’avant).

Il est essentiel de surveiller l’aspect des pieds au long cours, car ces anomalies témoignent de douleurs anciennes ou d’un déséquilibre persistant.

Changements de comportement et d’attitude

Enfin, certains symptômes sont plus subtils : le cheval peut montrer une agitation inhabituelle, refuser de se nourrir ou devenir apathique.

Il peut également présenter une transpiration excessive liée à la douleur ou à l’inconfort, ou rester en retrait du troupeau sans motif apparent.

Ces changements doivent être pris au sérieux, surtout chez les chevaux connus comme « à risque » (poney sensible, cheval obèse, antécédent de colique ou de Cushing).

Même une modification légère du comportement doit conduire à examiner les pieds et, si besoin, à appeler le vétérinaire.

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Traitements et prises en charge de la fourbure

La fourbure est une urgence vétérinaire qui nécessite une réaction rapide et un accompagnement adapté. La réussite du traitement dépend beaucoup de la précocité de l’intervention et de la bonne coordination entre vétérinaire, maréchal-ferrant et cavalier.

Mettre le cheval au repos immédiat

Le premier réflexe face à une suspicion de fourbure est de stopper toute activité. Il est crucial de placer le cheval dans un box ou un paddock sécurisé, sur un sol souple, tel qu’une litière profonde de paille ou de copeaux, pour limiter la pression sur les pieds.

Ce repos absolu permet de réduire les contraintes mécaniques sur les structures internes du sabot et de limiter l’aggravation des lésions. Forcer un cheval fourbu à bouger peut accentuer la douleur et aggraver la déformation interne.

Par exemple, un poney campé au pré doit être déplacé doucement, sans précipitation, et installé sans attente dans un espace calme.

Appeler immédiatement le vétérinaire

La consultation vétérinaire rapide est indispensable pour confirmer le diagnostic et évaluer la gravité de la fourbure. Le vétérinaire procède à un examen clinique, prend la température, évalue le pouls digité et peut recommander des examens complémentaires (radiographies).

Plus le traitement est initié rapidement, meilleures sont les chances d’éviter des complications irréversibles, comme la bascule de la troisième phalange.

Un exemple courant : un cheval qui peine à avancer ou reste couché doit bénéficier d’une visite vétérinaire dans les heures, et non les jours, suivant l’apparition des signes.

Gestion de la douleur et de l’inflammation

La priorité en cas de crise de fourbure est de soulager la douleur du cheval et de contrôler l’inflammation. Le vétérinaire administre souvent des anti-inflammatoires (type phénylbutazone ou flunixine) et des antalgiques selon l’intensité des douleurs.

Ces médicaments atténuent les souffrances, améliorent le confort et aident à limiter l’évolution des lésions internes. Une gestion efficace de la douleur encourage aussi l’animal à garder l’appétit et un moral moins altéré.

Chez certains chevaux, des traitements adjuvants (vasodilatateurs, fluidifiants sanguins…) peuvent être proposés pour améliorer la circulation au sein du pied et soutenir les tissus laminaires.

Adaptation de l’alimentation

Dès que la fourbure apparaît, il est indispensable de revoir la ration alimentaire. Tout apport de granulés, céréales ou aliments riches en amidon ou en sucre doit être interrompu. On privilégie du foin pauvre et en quantité contrôlée, afin d’éviter toute nouvelle surcharge digestive liée aux sucres.

Un contrôle strict de la ration permet d’éviter une aggravation du phénomène. Donner un mash léger ou un foin mouillé peut aussi faciliter la prise alimentaire, surtout chez les chevaux douloureux.

Par exemple, un poney destiné à l’amaigrissement pourra être nourri avec du foin préalablement analysé, pour garantir une teneur modérée en sucres.

Soins des pieds et intervention du maréchal-ferrant

Le soutien du maréchal-ferrant est essentiel pour accompagner un cheval fourbu. Selon le stade de la maladie, plusieurs mesures peuvent être envisagées : parage spécifique pour supprimer les zones d’appui douloureuses, ou mise en place de fers thérapeutiques, de plaques de résine ou de sandales orthopédiques.

L’objectif est de soulager les structures laminaires, de stabiliser la phalange et de corriger les déséquilibres. Ce travail se fait toujours en concertation avec le vétérinaire, en particulier si l’examen radiographique montre une bascule ou un enfoncement de l’os du pied.

Par exemple, une pose de plaques souples ou la création d’un « lit » de sable permet d’amortir les pressions et de favoriser la récupération.

Surveillance et soins quotidiens

Le suivi durant les jours et semaines qui suivent la crise est fondamental. Il s’agit d’observer avec attention la température des pieds, la locomotion, le confort général, mais aussi de renouveler la litière et de limiter au maximum les allées et venues, même pour de courtes distances.

Les pansements frais (poches de glace, bains d’eau froide) peuvent être recommandés en phase aiguë pour réduire l’inflammation, toujours sous contrôle vétérinaire.

Il convient aussi de permettre au cheval d’accéder facilement à l’eau et de lui garantir un environnement tranquille pour optimiser sa récupération.

Gestion des cas graves ou chroniques

Certains chevaux évoluent vers une fourbure chronique malgré un traitement approprié. Dans ces situations, il faut maintenir un suivi vétérinaire régulier, ajuster la gestion alimentaire et orthopédique, et parfois envisager des solutions à long terme pour préserver la qualité de vie.

Le soutien quotidien, la patience et une communication étroite avec les professionnels permettront d’aider au mieux le cheval à traverser cette épreuve.

Face à une aggravation (ulcération de la sole, abcès, rotation importante), l’euthanasie peut être discutée dans de rares cas pour éviter à l’animal des souffrances insurmontables. Cette décision difficile reste néanmoins exceptionnelle, surtout si la prise en charge initiale a été rapide.

Lutte contre les causes sous-jacentes

Enfin, il est primordial de traiter les maladies à l’origine de la fourbure (syndrome de Cushing, infections métaboliques, rétention placentaire…), car c’est la seule façon de prévenir une rechute.

Un dépistage adapté, la mise en place de traitements spécifiques (médicaments anti-Cushing, antibiotiques, etc.), voire la gestion de la reproduction pour les juments à risque, font partie intégrante de la prise en charge globale.

Chaque cheval étant unique, un protocole personnalisé sera établi en fonction du contexte et des impératifs de santé.

Prévention et conseils pour éviter la fourbure

La prévention de la fourbure repose sur l’anticipation des risques tout au long de la vie du cheval. Adopter de bonnes pratiques peut grandement diminuer la probabilité d’une crise, même chez les sujets sensibles ou prédisposés.

Surveillance attentive de l’alimentation

Contrôler de près les apports alimentaires est le geste préventif essentiel. Offrir un accès limité à l’herbe riche, surtout au printemps ou après la pluie, permet d’éviter les surcharges soudaines en sucres fermentescibles.

Privilégier le foin de bonne qualité, pauvre en sucres (analysé si besoin), et fractionner les apports sur la journée aide à stabiliser la digestion. Les granulés, céréales et friandises industrielles doivent être donnés avec modération, exclusivement sur indication adaptée à la charge de travail.

Par exemple, pour un poney gourmand, utiliser une muselière de pâturage lors des sorties à l’herbe ou restreindre le temps passé au pré sont des mesures efficaces pour limiter l’ingestion rapide d’herbe jeune.

Chaque transition alimentaire gagne à être progressive : passer brutalement du foin à l’herbe ou introduire un aliment concentré sans adaptation expose à un emballement digestif, précurseur de fourbure.

Gestion rigoureuse du poids corporel

Lutter contre le surpoids est fondamental dans la prévention, surtout pour poneys, chevaux rustiques ou sujets âgés.

Un suivi régulier de l’état corporel (note d’état, tour de poitrine, pesée sur balance ou par ruban) permet de réagir dès les premiers signes d’embonpoint.

En cas de début d’obésité, diminuer la ration énergétique, opter pour un foin pauvre et augmenter, si possible, l’activité physique diminue la pression sur les pieds et réduit le risque métabolique.

Par exemple, planifier des promenades régulières en main pour un cheval convalescent ou âgé aide à maintenir un poids stable, tout en préservant la santé générale.

Adapter le pâturage et l’accès à l’herbe

L’accès à l’herbe doit être contrôlé, en particulier lors des périodes à risque (printemps, automne, après gel, ou suite à une période de restriction).

Favoriser la rotation des parcelles et retirer l’accès aux prairies fraîches lors des pics de pousse prévient les accès excessifs aux sucres dangereux.

Installer des clôtures temporaires pour fractionner le pré ou opter pour des sorties aux heures où la teneur en sucre est la plus basse (fin de nuit, tôt le matin) limite l’ingestion massive de fructanes.

Pour un cheval déjà fourbu, il peut être nécessaire de supprimer totalement l’accès à l’herbe sur plusieurs semaines, sous contrôle vétérinaire, le temps de retrouver une situation stable.

Prévenir les efforts excessifs et gérer les sols

Le choix des sols de travail est crucial : éviter les sorties prolongées sur terrain dur ou caillouteux protège les structures internes du pied contre les microtraumatismes.

Adapter la charge de travail, surtout chez les chevaux en reprise, jeunes ou en surpoids, diminue l’impact mécanique sur les pieds.

Par exemple, programmer de courtes séances sur sol souple, alterner repos et activité, et éviter les randonnées sur route goudronnée participent à la santé des pieds.

Suivi vétérinaire et dépistage des maladies à risque

Une visite vétérinaire régulière permet de détecter précocement les troubles métaboliques ou hormonaux tels que le syndrome de Cushing (PPID) ou l’insulinorésistance.

Des bilans sanguins ciblés, notamment chez les chevaux âgés ou les poneys particulièrement “ronds”, facilitent la mise en place de traitements précoces qui abaissent le risque de fourbure secondaire.

Après une mise bas ou un épisode infectieux, une surveillance accrue sur dix à quinze jours est indispensable : c’est souvent dans ce laps de temps que la fourbure secondaire peut apparaître.

Parage et entretien du pied adaptés

Un entretien régulier et adapté du pied, assuré par un maréchal-ferrant ou pareur qualifié, contribue à équilibrer les appuis et répartir les contraintes.

Des pieds bien entretenus favorisent une circulation efficace et préviennent les déformations à l’origine du stress laminaire.

Il est conseillé de respecter un intervalle de parage ou de ferrage (généralement toutes les 6 à 8 semaines), sans oublier d’adapter la fréquence à la pousse saisonnière de la corne.

Observation et réactivité au quotidien

Enfin, la meilleure prévention reste une vigilance attentive. Observer chaque jour l’état de locomotion, la température des pieds et le comportement général aide à repérer très tôt les signes annonciateurs.

À la moindre suspicion (marche lente, posture campée, pieds chauds), réduire l’activité et demander conseil à un professionnel permet parfois d’éviter la crise aiguë.

Un carnet de suivi où noter chaque observation importante (variation de ration, sortie au pré, épisode de stress) offre un précieux outil pour anticiper les risques.

FAQ sur la fourbure chez le cheval

La fourbure est-elle une urgence vétérinaire ?

Oui, la fourbure est considérée comme une urgence vétérinaire. Dès que vous suspectez un cas de fourbure, contactez rapidement votre vétérinaire pour éviter toute aggravation.

Plus la prise en charge est précoce, meilleures sont les chances de récupération de votre cheval.

Un cheval peut-il guérir complètement d’une fourbure ?

Selon la gravité, un cheval peut récupérer d’une fourbure, mais il reste souvent une fragilité persistante.

Certaines formes sévères peuvent laisser des séquelles et nécessiteront une vigilance à vie concernant la gestion du cheval.

La fourbure est-elle contagieuse ?

Non, la fourbure n’est pas contagieuse. C’est une affection individuelle, liée à l’état de santé ou l’alimentation du cheval.

Cependant, si plusieurs chevaux d’un même lieu développent une fourbure, il est important de vérifier les pratiques alimentaires ou sanitaires générales.

Peut-on continuer à monter un cheval qui a eu une fourbure ?

Il est nécessaire d’attendre l’avis du vétérinaire avant de reprendre le travail avec un cheval ayant souffert de fourbure.

Même après récupération, la reprise doit se faire très progressivement et avec des précautions adaptées à son état.

Quelles précautions prendre lors du pâturage au printemps ?

Le risque de fourbure augmente au printemps à cause de la richesse de l’herbe en sucres.

Introduisez le pâturage progressivement, surveillez l’état corporel de votre cheval et limitez l’accès à l’herbe jeune, surtout pour les chevaux sensibles (poneys, chevaux robustes ou sujets ayant déjà eu une fourbure).

Comment prévenir la fourbure chez un cheval en surpoids ?

Contrôlez rigoureusement l’alimentation (quantité d’herbe, fourrages, céréales) et mettez en place un programme de gestion du poids en concertation avec votre vétérinaire.

L’exercice régulier, même léger, aide également à limiter les risques de fourbure chez les chevaux en surpoids.

Les fers orthopédiques sont-ils indispensables en cas de fourbure ?

Cela dépend de la gravité et de l’avis du vétérinaire et du maréchal-ferrant.

Dans de nombreux cas, un ferrage orthopédique ou l’utilisation de plaques spéciales permet de soulager le cheval et de favoriser la repousse du sabot.

Est-il possible de reconnaître une fourbure avant l’apparition de boiterie ?

Certains petits signes comme une chaleur anormale au niveau des sabots, un pouls digital augmenté ou un inconfort debout doivent alerter.

Observer régulièrement ses chevaux permet souvent d’agir avant l’apparition des symptômes les plus graves.

Peut-on donner des anti-inflammatoires sans avis vétérinaire ?

Il ne faut jamais administrer de traitements médicamenteux sans presciption vétérinaire.

Le vétérinaire adaptera le traitement en fonction du diagnostic précis et surveillera les effets sur votre cheval.

Quels chevaux sont les plus à risque de fourbure ?

Les poneys, chevaux rustiques, chevaux ayant des antécédents de fourbure, ainsi que les sujets obèses ou atteints de troubles métaboliques sont plus exposés.

Une vigilance accrue est recommandée pour ces profils, notamment au printemps et lors de changements alimentaires.

Conclusion

La fourbure se révèle être une pathologie sérieuse du pied du cheval, aux causes diverses, souvent liées à l’alimentation ou à la gestion de l’exercice.

Une reconnaissance précoce des symptômes est essentielle pour améliorer la prise en charge, limiter les complications et envisager une rémission.

Les traitements nécessitent généralement une approche pluridisciplinaire, combinant soins vétérinaires, ajustements alimentaires et gestion adaptée.

Enfin, la prévention, qui repose sur une observation attentive et des pratiques raisonnées, reste la meilleure alliée des cavaliers pour préserver la santé de leurs compagnons équins.

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