Déplacement latéral (cheval): définition

Déplacement latéral : Qu’est-ce que c’est ? Définition !

Le déplacement latéral désigne la capacité d’un cheval à se mouvoir sur le côté, parallèlement à la ligne d’avancée, tout en conservant une attitude stable et régulière.

Concrètement, cela implique que le cheval croise simultanément les membres antérieurs et postérieurs, se déplaçant vers la gauche ou la droite, sans avancer ni reculer significativement.

Ce mouvement peut être volontaire, induit par le cavalier dans le travail sur le plat, ou observé dans certaines conditions naturelles ou lors de soins vétérinaires spécifiques.

Enjeux et utilité du déplacement latéral chez le cheval

Le déplacement latéral fait partie des fondements du dressage, quelle que soit la discipline équestre. Il joue un rôle notable dans plusieurs domaines :

  • Éducation et dressage : Indispensable pour développer la souplesse, la rectitude et l’équilibre du cheval. Il est travaillé dès le niveau intermédiaire, notamment via des exercices comme l’épaule en dedans, les appuyers ou les cessions à la jambe.
  • Soins et rééducation : Utile pour vérifier la mobilité articulaire ou conduire un cheval lors d’examens locomoteurs. Le déplacement latéral permet d’observer d’éventuels blocages ou douleurs.
  • Pratique sportive : Essentiel en dressage classique, il est aussi présent lors de parcours de maniabilité (TREC, équitation de travail), et pour déplacer le cheval sans gêner des obstacles ou des consignes de sécurité.
  • Sécurité et gestion : Pratique lors des manipulations en écurie ou à la clinique, facilitant les déplacements dans de petits espaces.

Comment évaluer ou identifier le déplacement latéral ?

Ce critère est observable et mesurable pendant une séance de travail ou dans certaines évaluations réglementées (notamment en dressage : reprises officielles). On l’identifie par plusieurs signes :

  • Mouvement synchronisé : Les antérieurs et postérieurs se croisent, le cheval avance latéralement.
  • Attitude du cheval : L’encolure et la tête restent légèrement incurvées dans la direction opposée du déplacement pour les cessions à la jambe, ou dans l’axe en cas d’appuyer.
  • Régularité : L’allure demeure régulière, sans précipitation ni perte d’équilibre.
  • Absence d’opposition : Le cheval doit répondre aux aides du cavalier sans résistance notable.

Lors des compétitions, des critères précis sont utilisés : pureté des allures, implication des membres, harmonie globale. En élevage, la capacité de déplacement latéral peut être prise en compte dans l’évaluation fonctionnelle de certains chevaux destinés au dressage.

Quels sont les avantages pour les professionnels ou passionnés du cheval ?

  • Amélioration de la locomotion : Développe la souplesse, la force et la coordination de l’animal.
  • Maitrise et sécurité : Facilite la gestion du cheval en main ou monté, notamment dans des espaces exigus ou lors de situations imprévues.
  • Progression sportive : Indispensable à la préparation des reprises de dressage, et à la performance générale dans d’autres disciplines (concours complet, western, travail à pied).
  • Approche holistique : Permet d’intégrer dimension comportementale et bien-être, en affinant la communication homme-cheval.

Quels sont les risques, limites ou critiques ?

Une utilisation inadaptée du déplacement latéral peut entraîner stress, confusion ou tensions musculaires chez le cheval.

Mal exécuté, ce mouvement peut causer des blocages articulaires, faiblesses ou déséquilibres. Il est donc préférable de privilégier un apprentissage progressif, encadré par un professionnel.

Dans une perspective critique, certains courants d’équitation naturelle questionnent la multiplication des exercices latéraux si le cheval n’a pas acquis les bases nécessaires en avant droit ou dans une posture stable.

Enfin, le déplacement latéral doit être adapté à chaque cheval, en tenant compte de sa morphologie et de son état de santé.

Comment le prendre en compte dans une gestion équine ?

En élevage, le déplacement latéral permet de sélectionner des individus aptes à l’utilisation recherchée, notamment pour le dressage ou le spectacle équestre.

Pendant le travail quotidien, intégrer des exercices latéraux favorise le développement harmonieux de la musculature et réduit le risque de blessures à long terme.

Au niveau des soins vétérinaires, l’observation du déplacement latéral aide à détecter d’éventuelles anomalies locomotrices à un stade précoce.

Exemple concret de déplacement latéral dans un contexte équin

Lors d’un entraînement de dressage, le cavalier demande au cheval de réaliser une cession à la jambe sur une diagonale.

À l’aide de la jambe interne et de la rêne d’opposition, il sollicite le passage du cheval vers le côté, celui-ci croise alors ses membres tout en gardant une allure de trot régulière. Cet exercice aide à assouplir les hanches et à renforcer la coordination.

Termes liés ou complémentaires

  • Cession à la jambe : Déplacement latéral avec inclinaison du cheval opposée au mouvement.
  • Appuyer : Variation du déplacement latéral avec incurvation dans le sens du mouvement.
  • Changement de main : Peut inclure des séquences latérales lors de reprises de dressage.
  • Épaule en dedans : Mouvement latéral avec incurvation et engagement spécifique.
  • Flexion et incurvation : Notions associées pour faciliter le déplacement latéral.

En résumé

Le déplacement latéral occupe une place déterminante dans la gestion quotidienne, le dressage et l’expertise vétérinaire du cheval.

Savoir l’identifier et le travailler offre aux professionnels des outils pour optimiser la locomotion, prévenir certaines pathologies, améliorer la communication avec l’animal et obtenir de meilleures performances en concours.

Cet aspect technique contribue à une pratique équestre plus fine, respectueuse des capacités et des besoins de chaque cheval.

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