La compréhension du terme « crinière » occupe une place importante dans le secteur équin, tant en élevage qu’en soins quotidiens.
La gestion de la crinière intervient dans la santé, l’esthétique des animaux et parfois dans la conformité à certaines disciplines sportives ou expositions.
Savoir identifier, entretenir et valoriser la crinière peut avoir des impacts économiques et pratiques, qu’il s’agisse de chevaux destinés à la compétition, à l’élevage ou encore au loisir.
Cet aspect anatomique influence également le confort de l’animal et la perception générale du cheval par les professionnels et passionnés.
Crinière : Qu’est-ce que c’est ? Définition !
La crinière est l’ensemble des poils longs et épais situés sur la ligne supérieure de l’encolure du cheval, c’est-à-dire du sommet du garrot jusqu’à la base de l’encolure.
Elle se distingue du toupet (localisé entre les oreilles) et de la queue. Sa composition est similaire à celle du pelage, mais on observe une croissance continue et une texture souvent plus résistante.
La longueur, la densité et l’aspect général de la crinière varient selon la race, l’individu, son âge et l’entretien apporté.
Enjeux et utilité de la crinière dans le monde équin
Au-delà de la composante esthétique, la crinière joue plusieurs rôles fonctionnels :
- Protection : Elle protège le cou du cheval contre les insectes, la pluie ou le soleil rien qu’en offrant une couche supplémentaire.
- Communication sociale : Certains comportements sociaux du cheval le mettent en scène, comme le harnachement ou le toilettage entre congénères.
- Thermorégulation : Même si cet aspect est secondaire, la crinière participe à limiter les écoulements d’eau et à amortir le vent sur la ligne du dessus.
- Identification : Elle sert parfois à distinguer les différentes races selon leur abondance ou leurs caractéristiques spécifiques (crinière très abondante chez le Frison par exemple).
Comment évaluer ou identifier la crinière ?
La crinière est un attribut observable et, dans certains cas, soumis à des appréciations ou des critères réglementés (modèles et allures, concours d’élevage, shows ou expositions) :
- Densité : Nombre de crins par unité de surface. Une crinière clairsemée peut indiquer une particularité génétique ou un problème de santé.
- Longueur : Mesurage du crin du point d’implantation à la pointe. Cette mesure peut varier de quelques centimètres à plusieurs dizaines selon les races et les soins apportés.
- État général : Brillance, régularité, absence de fourches ou de zones arrachées signalent un entretien adapté et une bonne santé générale.
- Nature du crin : Souple, rêche, bouclé ou raide selon les races (shetland, Mérens, Comtois, Arabes, etc.).
- Respect du standard : Certaines disciplines ou associations fixent des critères précis (pas de crinière coupée ou nattée, longueur minimale ou aspect naturel imposé).
Quels avantages pour les professionnels et passionnés du cheval ?
Une crinière bien entretenue présente de multiples intérêts :
- Valorisation du cheval : Lors de ventes ou de présentations, une crinière en bon état améliore l’aspect extérieur du cheval et témoigne d’un bon suivi de l’animal.
- Conformité réglementaire : Dans certains concours, la crinière doit respecter des formes spécifiques (nattage, longueur imposée, crinière laissée naturelle, etc.).
- Prévention sanitaire : Un bon entretien limite la prolifération des parasites externes et la formation de plaies sous les matériels de harnachement.
- Polyvalence : La crinière facilite la personnalisation pour différentes disciplines (obstacle, dressage, attelage…) ou une adaptation à différents environnements.
Risques, limites ou critiques liés à la crinière
L’entretien de la crinière, mal maîtrisé, peut comporter des risques pour l’animal :
- Allergies et dermites : Les chevaux sensibles aux insectes, comme chez le phénomène de la « dermite estivale », présentent fréquemment des dépilations de la crinière.
- Effets du mauvais entretien : Une crinière emmêlée ou négligée peut provoquer des blessures, favoriser la présence de parasites ou gêner le port du matériel.
- Choix esthétique vs. bien-être : Certaines coupes ou pratiques esthétiques (crinière tondue très court, nattage prolongé) nuisent à la protection naturelle et au confort de l’animal.
Prendre en compte la crinière dans sa gestion équine
Pour intégrer la gestion de la crinière dans les routines avec les chevaux, il est recommandé :
- Brossage régulier : Prévenir la formation de nœuds et maintenir la brillance.
- Surveillance : Vérifier régulièrement la présence de plaies ou de parasites.
- Protection adaptée : Utiliser des produits répulsifs si l’animal est sujet aux dermites, et éventuellement des couvre-cou si la protection naturelle ne suffit pas.
- Entretien modéré : Éviter de couper ou tondre sans nécessité, en particulier l’hiver, sauf indication disciplinaire précise ou nécessité sanitaire.
Exemple concret : la crinière en concours modèle et allures
Lors d’un concours d’élevage, la présentation du cheval inclut la qualité de la crinière.
Un animal au crin soigné, bien démêlé ou natté selon les exigences du règlement, met en valeur son port d’encolure et respecte les attendus de la race présentée.
À l’inverse, une crinière négligée peut entraîner une pénalité sur la note générale, voire l’exclusion de certaines catégories.
Termes liés ou complémentaires
- Toupet : Ensemble des crins situés entre ou devant les oreilles du cheval.
- Queue : Prolongement caudal composé de crins longs et épais, participant à la chasse aux insectes.
- Garrot : Point d’implantation de l’encolure où débute la crinière.
- Démêlant : Produit cosmétique pour faciliter l’entretien des crins.
- Dermite estivale récidivante : Pathologie dermatologique touchant fréquemment la crinière.
- Toilettage : Ensemble des pratiques d’entretien du poil et des crins.
En résumé
La crinière du cheval, au-delà de sa dimension esthétique, possède des fonctions protectrices et sociales importantes.
Savoir la maintenir, l’évaluer et la respecter dans les différentes disciplines est un savoir-faire apprécié autant en élevage qu’en équitation professionnelle ou de loisir.
Un suivi attentif favorise la valorisation des chevaux et leur bien-être, pour une présentation attractive et conforme aux standard du secteur équin.