Comprendre précisément l’amble permet aux éleveurs, cavaliers et professionnels de mieux sélectionner, entraîner ou orienter un cheval selon ses prédispositions.
Cette allure singulière a des implications en élevage, en soins et dans le choix des disciplines équestres.
Mieux connaître l’amble permet également de repérer des spécificités raciales et d’assurer un accompagnement adapté en fonction des attentes ou des aptitudes du cheval.
L’amble : Qu’est-ce que c’est ? Définition !
L’amble est une allure naturelle ou acquise que certains chevaux présentent en alternative au pas et au trot.
Contrairement au trot (diagonalisé) ou au pas (succession des appuis), l’amble est une allure symétrique à deux temps : les membres d’un même côté du corps avancent simultanément (antérieur et postérieur droits, puis antérieur et postérieur gauches alternent), produisant un mouvement latéral distinctif.
Chez l’ambleur, les deux membres du même côté quittent le sol et le contact en alternance rapide.
Cette allure se trouve principalement chez certaines races sélectionnées pour cette cadence, comme le Cheval Islandais, le Saddlebred américain ou encore certains chevaux de races espagnole, nordique ou ancienne.
Enjeux et utilité de l’amble pour les professionnels du cheval
L’amble offre différents intérêts selon les objectifs recherchés : confort pour le cavalier sur de longues distances, valorisation de souches génétiques spécifiques, inscription dans des disciplines comme les traditionnelles courses d’amble ou présentations de races ambleuses.
Dans l’économie du secteur, l’amble permet aussi la distinction de produits hippiques (chevaux de loisir spécialisés, chevaux de show, chevaux de race dotés de cette allure).
Son observation attentive est donc pertinente pour l’achat, la vente, le dressage ou l’orientation d’un cheval.
Comment évaluer ou identifier l’amble chez un cheval ?
L’amble s’observe au sol ou monté, sur ligne droite, idéalement en liberté ou longé. Les points à regarder sont :
- Synchronisation latérale : les membres d’un même côté quittent le sol et avancent ensemble, sans le décalage du trot en diagonale.
- Absence de suspension : il y a peu ou pas de temps de suspension, mais le mouvement est ondulant sur le plan latéral.
- Silence et confort : le pas sur le sol est silencieux et le cavalier ne subit pas la secousse du trot.
L’amble peut aussi parfois être détecté lors de consultations vétérinaires, pour différencier une allure naturelle d’une allure « déréglée » par une pathologie.
Avantages de l’amble pour les professionnels et passionnés du cheval
- Allure confortable : recherché pour la randonnée ou les longues distances, l’amble ménage le dos du cavalier et limite la fatigue.
- Spécificité raciale : la maitrise de l’amble valorise certains chevaux lors de concours de race ou de démonstrations publiques.
- Disciplines hippiques : dans les régions ou pays où la course d’amble est populaire, l’entraînement à cette allure ouvre des débouchés économiques spécifiques.
Risques, limites ou critiques de l’amble chez le cheval
- Effet sur l’équilibre : chez les chevaux non sélectionnés pour cette allure, l’amble peut nuire à la stabilité, provoquer de l’inconfort ou masquer un problème locomoteur.
- Compétition : dans de nombreuses disciplines (dressage, saut), l’amble n’est pas recherché et est parfois sanctionné par les juges quand il remplace le trot.
- Confusion possible : chez certains chevaux, l’amble peut être le signe d’une douleur ou d’un trouble neurologique, ce qui nécessite l’avis d’un spécialiste.
Prise en compte de l’amble dans la gestion équine
Pour un éleveur ou un entraîneur, détecter l’amble permet d’adapter le travail et le programme du cheval.
Il peut s’agir d’orienter l’animal vers des activités mettant en valeur cette particularité, ou, à l’inverse, de corriger l’allure si elle s’avère inadaptée au projet (par la rééducation, la ferrure, l’ajustement des allures naturelles, ou par l’évitement de croisements renforçant exagérément le trait ambleur dans l’élevage).
La gestion intègre également le suivi vétérinaire si une cause pathologique est suspectée, pour éviter les erreurs d’interprétation dans l’appréciation de la locomotion.
Exemple concret : l’amble dans la pratique du cheval islandais
Le cheval islandais possède cinq allures naturelles, dont l’amble – appelé skeið en islandais.
Lors des compétitions ou des démonstrations, l’expression pure de cette allure, la vitesse atteinte et la capacité à rester régulier sont recherchées.
Les cavaliers ou les juges distinguent alors cette aptitude sur des distances précises et sur des critères techniques stricts, ce qui influe aussi sur la valeur du cheval pour la reproduction et le sport islandais.
Termes liés ou complémentaires
- Tolte : version particulièrement rapide et souple de l’amble chez le cheval islandais.
- Trot : allure diagonale en deux temps, souvent confondue avec l’amble chez certains observateurs.
- Pas : allure à quatre temps, allure de base chez le cheval.
- Allures : terme général désignant les différentes façons de se déplacer du cheval (pas, trot, galop, amble…)
- Allure défectueuse : mouvement résultant d’un trouble ou d’une fatigue, à ne pas confondre avec l’amble naturel.
En résumé
L’amble est une allure particulière observée chez certains chevaux, reconnue pour son confort et sa spécificité raciale dans de nombreuses disciplines ou régions.
Sa maîtrise ou sa détection permet au professionnel de mieux valoriser, orienter ou gérer son effectif selon les objectifs fixés.
Définir, observer et comprendre l’amble reste donc un atout en élevage, en entraînement et pour la prise en compte optimale du bien-être locomoteur du cheval.