Comment devenir cavalier professionnel ?

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Vous rêvez de devenir cavalier professionnel et de vivre de votre passion pour les chevaux ? Découvrez les étapes clés, les conseils et les petits secrets partagés par ceux qui partagent déjà votre aventure équestre !

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Sommaire de l'article

Devenir cavalier professionnel est un rêve qui séduit de nombreux passionnés d’équitation, mais ce parcours exigeant reste réservé à celles et ceux qui conjuguent talent, persévérance et formation rigoureuse.

Selon l’étude « L’emploi salarié agricole dans la filière équine : quelle adéquation entre offre et demande d’emploi ? » (IFCE, novembre 2016), 78 % des salariés de la filière équine travaillent à temps complet

Dans cet article, nous vous guiderons pas à pas pour mieux appréhender les réalités et exigences du métier : comprendre ses missions et débouchés, perfectionner vos techniques à cheval, passer par les étapes indispensables de formation, enrichir votre expérience et développer votre réseau professionnel.

Enfin, nous aborderons les indispensables stratégies pour construire une carrière durable et saisir les opportunités d’évolution au sein de la filière équestre.

Comprendre le métier de cavalier professionnel

Avant de s’engager sur la voie professionnelle, il est essentiel de cerner les réalités du métier de cavalier professionnel. Ce métier recouvre en effet de nombreux aspects souvent méconnus, allant bien au-delà du simple fait de monter à cheval.

Un métier aux multiples facettes

Le rôle d’un cavalier professionnel ne se limite pas à faire progresser les chevaux ou à concourir lors de compétitions. Il englobe tout un panel de missions : préparer les montures, assurer leur bien-être, collaborer avec les propriétaires, les entraîneurs ou les vétérinaires, et parfois participer à la gestion quotidienne de l’écurie.

Par exemple, un cavalier de saut d’obstacles professionnel peut aussi bien passer sa matinée à travailler différents chevaux sur le plat, qu’à organiser la visite du maréchal-ferrant dans l’après-midi, ou former de jeunes chevaux à leur première sortie en extérieur.

Les objectifs du cavalier professionnel

Un cavalier professionnel vise généralement à valoriser la carrière des chevaux dont il a la charge, qu’il s’agisse de chevaux de sport (concours complet, dressage, CSO, endurance, etc.), d’élevage, ou de jeunes en cours de formation.

La recherche de la performance et la progression sont des fils conducteurs, mais ils s’accompagnent toujours d’une préoccupation majeure : respecter et développer le potentiel au rythme de chaque cheval.

Prendre le temps d’observer, analyser, adapter le travail et accompagner les chevaux individuellement est donc fondamental dans cette profession.

Un engagement physique et émotionnel important

Le métier de cavalier professionnel exige une grande capacité d’adaptation, une excellente condition physique et une disponibilité de chaque instant. Monter plusieurs chevaux par jour, braver les intempéries, gérer le stress des échéances sportives : ces contraintes nécessitent une réelle passion et une forte motivation.

À cela s’ajoute l’investissement émotionnel. Réussir implique de développer une connexion unique, faite de sensibilité et de patience, avec chaque cheval. Beaucoup de cavaliers relatent des moments d’immense satisfaction lors des progrès d’un cheval difficile ou de succès en compétition, mais aussi des déceptions inévitables à surmonter.

La nécessité de s’adapter selon les filières

Tous les cavaliers professionnels n’exercent pas dans le même contexte. Certains travaillent dans le sport de haut niveau, d’autres en élevage, en valorisation de jeunes chevaux ou encore en spectacle équestre.

Chacun de ces univers a ses propres exigences.

Par exemple, le cavalier valorisateur en élevage devra maîtriser le débourrage et l’éducation des jeunes chevaux, alors que le cavalier de compétition développera des routines d’entraînement différents et gèrera le calendrier des épreuves.

Il est important, dès le début de son projet professionnel, de réfléchir au type de filière dans laquelle on souhaite s’investir afin de mieux cibler ses futurs apprentissages et expériences.

La réalité des conditions de travail

Les horaires décalés, les déplacements fréquents pour les compétitions ou les ventes, ainsi que la gestion de moments de haute intensité comme lors de la saison de concours font partie intégrante de la profession.

Être cavalier professionnel, c’est accepter que les jours de repos soient rares en période de compétition, et que les soins aux chevaux priment souvent sur ses propres contraintes personnelles.

Cette implication quotidienne forge une réelle polyvalence et permet au cavalier professionnel de s’adapter à de nombreuses situations, un atout précieux pour la suite de sa carrière.

Développer ses compétences équestres

Pour envisager une carrière de cavalier professionnel, il ne suffit pas d’aimer les chevaux ou de maîtriser les bases. Il faut continuellement enrichir ses compétences techniques, affiner sa sensibilité et approfondir sa compréhension du cheval. Tout progrès dans ces domaines sera un véritable tremplin pour la réussite professionnelle.

Travailler sa technique à cheval

Un cavalier professionnel se doit avant tout d’exceller dans la monte. Cela implique de maîtriser les différentes allures, les transitions, mais aussi d’apprendre à adapter sa position et ses aides en fonction du cheval et du travail demandé.

Il est essentiel de diversifier les exercices : travail sur le plat pour développer la souplesse et l’équilibre, séances d’obstacles pour la précision et la réactivité, séances en extérieur pour la confiance et la mise en avant du cheval.

Varier les situations permet non seulement de s’améliorer techniquement, mais aussi de s’adapter à la diversité des chevaux, puisque chaque monture demande une approche différente.

Par exemple, certains jeunes chevaux nécessitent une main très douce et des aides subtiles pour prendre confiance, alors qu’un cheval expérimenté attend des consignes claires et directes.

Développer son ressenti et sa compréhension du cheval

Au-delà de la technique pure, la capacité à ressentir et anticiper les réactions du cheval distingue les bons cavaliers professionnels.

Observer les mouvements, détecter une gêne ou une baisse de motivation, savoir quand insister et quand relâcher : ces qualités ne s’acquièrent qu’avec un travail régulier, auprès de différents chevaux.

Prenez le temps d’écouter chaque cheval, d’analyser ses attitudes et ses réactions. Un cheval qui s’énerve au montoir, par exemple, peut signaler une douleur ou un inconfort : savoir le repérer et s’adapter en conséquence est fondamental.

Cette sensibilité se travaille au quotidien, lors des soins ou de la préparation, pas uniquement en selle. C’est ainsi que naît la vraie complicité cavalière.

Approfondir ses connaissances théoriques

Un cavalier professionnel ne se contente pas d’agir “au feeling”. Il doit comprendre l’anatomie, la locomotion, le comportement et même la psychologie équine.

Maîtriser les notions d’éthologie permet de mieux communiquer avec les chevaux, anticiper leurs réactions et résoudre efficacement les problèmes de comportement.

Prendre l’habitude de lire des ouvrages spécialisés, d’assister à des conférences ou de suivre des webinaires enrichit votre bagage personnel et vous donne une longueur d’avance sur les difficultés du terrain.

Par exemple, savoir repérer un début de boiterie ou les symptômes d’un trouble digestif aide à agir au plus tôt et à préserver le potentiel de ses chevaux.

S’investir dans la formation continue

La remise en question fait partie intégrante de la progression. Observer d’autres cavaliers, prendre des cours auprès de professionnels reconnus ou sortir en stage sont des atouts précieux.

Chaque rencontre, chaque exercice nouveau apporte une pierre à l’édifice.

Par exemple, participer à un stage de dressage même si l’on pratique majoritairement le saut d’obstacles, aide à perfectionner sa finesse et son équilibre.

La diversité des enseignements reçus permet d’ouvrir son champ de vision et d’acquérir des techniques qui serviront dans toutes les situations.

Apprendre à gérer différents chevaux

Un cavalier professionnel sera amené à monter des chevaux au tempérament très variable, du jeune cheval fougueux au compétiteur aguerri. Savoir ajuster son approche à chaque monture est déterminant pour progresser et valoriser chaque individu.

Prenez par exemple le cas où un cheval anxieux nécessite de la douceur et de la patience, tandis qu’un cheval froid demandera davantage de tonicité et de stimuli. Être capable d’alterner ces attitudes, même sur une journée, constitue une véritable compétence professionnelle.

Plus vous aurez l’occasion de monter des chevaux différents, plus votre capacité d’adaptation s’élargira, ce qui est particulièrement recherché dans le milieu équestre professionnel.

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Se former et obtenir les diplômes nécessaires

Devenir cavalier professionnel ne se fait pas seulement par la pratique et l’expérience au quotidien : il est indispensable de valider ses compétences par des formations adaptées et des diplômes reconnus.

Ces certifications sont aujourd’hui exigées en France si l’on souhaite exercer légalement et accéder à de nombreux débouchés, que ce soit dans l’enseignement, la valorisation de chevaux ou la compétition professionnelle.

Choisir la bonne filière de formation équestre

Le parcours de formation dépend de l’âge, du niveau de départ et des objectifs professionnels visés. Il existe plusieurs voies pour se professionnaliser dans l’équitation.

Après la 3ème, les jeunes passionnés peuvent intégrer un lycée agricole proposant des formations du type Bac Pro CGEH (Conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique), qui associent enseignements généraux et techniques, périodes de stages et immersion en écurie.

Pour ceux qui souhaitent se former plus tard ou en parallèle de leur vie professionnelle, les CFPPA (Centres de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole) dispensent des cursus adaptés aux adultes ou en reconversion.

Il existe également des formations privées ou fédérales (FFE), notamment pour préparer les Brevets Fédéraux d’Entraîneur ou de Moniteur.

Identifier la filière la plus adaptée à son projet permet de structurer son apprentissage, de multiplier les expériences en situation professionnelle, et d’acquérir progressivement toutes les compétences attendues chez un cavalier professionnel.

Les diplômes incontournables du secteur équestre

Afin d’exercer en toute légalité et de pouvoir transmettre son savoir, le cavalier professionnel doit obtenir des diplômes équestres délivrés par l’État ou la Fédération Française d’Équitation.

Le diplôme phare est le BPJEPS Activités Équestres (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport), qui permet de devenir moniteur d’équitation et d’encadrer des cavaliers, du débutant au niveau amateur confirmé. Il est accessible dès 18 ans, après validation de tests techniques et d’un certain niveau équestre (Galop 7 généralement requis).

Pour viser l’enseignement à un niveau supérieur, voire encadrer d’autres enseignants ou préparer des cavaliers à la compétition nationale ou internationale, il faudra se tourner vers le DEJEPS (Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) ou le DESJEPS (Diplôme d’État Supérieur).

Il existe aussi des certifications spécialisées, comme le diplôme de Cavalier professionnel délivré par certaines écoles privées ou maisons familiales rurales, ou les titres de Cavalier d’entraînement (pour le secteur des courses).

Obtenir ces diplômes sécurise le parcours, motive l’apprentissage, et rassure les futurs employeurs, propriétaires ou structures équestres à qui vous confierez des chevaux ou des élèves.

La préparation aux examens : une étape à ne pas négliger

La plupart des formations diplômantes incluent des épreuves pratiques et théoriques parfois exigeantes. Se préparer sérieusement, tant sur le plan équestre qu’intellectuel, est fondamental pour franchir ces étapes.

Par exemple, le passage du BPJEPS impose des “Tests d’Exigence Préalable” (TEP) où il faut montrer sa capacité à évoluer avec aisance aux trois allures, sauter un parcours, ou gérer une séance d’enseignement devant jury.

C’est un véritable test de polyvalence et de rigueur.

Certains établissements proposent des préparations spécifiques, des stages de remise à niveau ou des coachings personnalisés. Tirer parti de ces ressources augmente vos chances de réussite et vous permet d’aborder ces examens avec sérénité.

Valoriser les certifications complémentaires

Obtenir les diplômes principaux est un passage obligé. Mais il existe une multitude de formations courtes, spécialisées ou reconnues dans des domaines précis, qui font la différence sur un CV.

Par exemple, des certificats en éthologie équine, maréchalerie de base, secourisme équin, ou même en gestion de structures équestres démontrent votre volonté d’aller plus loin que le minimum requis.

Ils vous apportent des connaissances concrètes immédiatement applicables auprès des chevaux et dans la gestion du quotidien.

Un cavalier professionnel ayant suivi une formation complémentaire en premiers soins équins sera, par exemple, plus réactif face à une colique ou une blessure mineure, ce qui rassure énormément les propriétaires et valorise sa candidature auprès d’une écurie.

L’importance de la formation continue

Le monde du cheval évolue vite : nouvelles pratiques d’entraînement, avancées en biomécanique, outils numériques, approche éthique du dressage… Se former, ce n’est donc pas un acte ponctuel, mais une démarche qui s’inscrit tout au long de la vie professionnelle.

Participer régulièrement à des stages, suivre des modules de formation continue ou des conférences en ligne permettent de rester informé et de faire évoluer sa pratique.

À titre d’exemple, un cavalier qui suit chaque année un stage de perfectionnement, même une fois devenu professionnel diplômé, montre son ouverture d’esprit et sa volonté de progresser en permanence.

Cette démarche est très appréciée dans le milieu équestre où la remise en question est la clé pour durer.

Acquérir de l’expérience et construire son réseau

Accumuler de l’expérience pratique et développer un solide réseau professionnel sont des piliers pour accéder au métier de cavalier professionnel. Même les diplômes ne remplacent pas le savoir-faire acquis sur le terrain et les contacts précieux noués au fil des années.

Multiplier les stages et les expériences variées

Dès que possible, saisissez chaque occasion de multiplier les expériences, que ce soit lors de stages en centre équestre, séjours en écurie, ou emplois saisonniers auprès de professionnels reconnus.

Travailler dans des structures différentes, élevages, écuries de compétition, écuries de propriétaires ou clubs de loisirs, vous permettra de découvrir une grande variété de chevaux, de méthodes de travail et d’ambiances professionnelles.

Cette diversité d’expériences vous confère une adaptabilité et une ouverture d’esprit recherchées chez un cavalier professionnel.

Par exemple, vivre une saison dans une écurie de concours vous familiarisera avec l’organisation des déplacements et la gestion du stress en compétition ; effectuer un stage en élevage vous apprendra les fondamentaux du débourrage et du travail des jeunes chevaux.

Chaque nouvelle expérience alimente votre expertise et enrichit votre futur CV, vous rendant plus attractif auprès de futurs employeurs ou propriétaires.

Se faire encadrer par des professionnels et s’entourer de mentors

Être accompagné par des cavaliers expérimentés ou des professionnels aguerris permet d’accélérer sa progression et d’éviter certains écueils classiques.

Un mentor peut partager ses astuces sur la gestion d’un cheval difficile, vous confier progressivement des responsabilités et, surtout, vous prodiguer des conseils personnalisés que l’on retrouve rarement dans les livres ou formations théoriques.

N’hésitez pas à demander conseil, à observer les séances ou à poser des questions après le travail : la majorité des professionnels apprécient de transmettre leur savoir à des jeunes motivés.

De nombreux cavaliers racontent combien un simple conseil, glissé au bon moment par un entraîneur ou un patron, a changé leur façon de monter ou de gérer une situation délicate.

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Participer à la vie d’écurie et s’investir au-delà de la monte

Un cavalier professionnel ne se contente pas de monter à cheval. S’investir dans la gestion quotidienne des écuries – nourrissage, soins, entretien du matériel, relations avec les propriétaires, permet de développer des compétences transversales précieuses.

Par exemple, savoir organiser la visite du vétérinaire, accompagner un maréchal-ferrant ou préparer les chevaux pour une vente est tout aussi important que d’exceller en selle.

Cet investissement montre votre capacité à prendre des initiatives, votre sens des responsabilités et votre fiabilité, trois qualités qui rassureront n’importe quel employeur ou partenaire.

Sortir en compétition et valoriser chaque cheval

Les concours sont d’excellents tremplins pour se forger une expérience solide et se faire remarquer dans le milieu équestre.

Chaque cheval présenté en épreuve, chaque classement, chaque progression visible est une vitrine de votre savoir-faire.

Commencez par accompagner vos chevaux sur des petites épreuves, pour progressivement accéder à un niveau supérieur. Être vu en action, sous le regard des juges, des autres cavaliers et des propriétaires, peut ouvrir des opportunités inattendues : proposition de valoriser un cheval, recommandation auprès d’une grande écurie, ou simplement bouche-à-oreille positif.

Même les concours locaux sont de vraies occasions d’apprendre à gérer le stress, s’organiser, ou réagir devant l’imprévu.

Développer et entretenir son réseau professionnel

Dans la filière équine, le réseau compte tout autant que les compétences acquises. Tisser des liens avec d’autres cavaliers, entraîneurs, enseignants ou professionnels du secteur (vétérinaires, maréchaux, selliers) multiplie les opportunités.

Soyez ouvert et disponible : une simple discussion au paddock, un coup de main donné avant un concours ou une recommandation obtenue lors d’un stage peuvent, à terme, déboucher sur un poste, une collaboration ou la confiance d’un propriétaire exigeant.

Entretenez ces relations en restant en contact régulièrement : un message de remerciement après un stage, un suivi sur les réseaux sociaux ou une visite lors d’un salon professionnel renforcent la qualité des échanges.

Utiliser les outils numériques pour se faire connaître

Aujourd’hui, les réseaux sociaux, les sites spécialisés ou même les groupes dédiés sur internet peuvent vous aider à bâtir une véritable visibilité auprès du milieu équestre.

Publier des photos ou vidéos de vos séances, relater vos participations en concours ou partager vos retours d’expériences démontrent votre sérieux et votre investissement. Un professionnel qui met en avant le progrès d’un cheval qu’il valorise sera repéré par des propriétaires en quête d’un cavalier compétent.

Attention toutefois à soigner votre image en ligne : la filière équestre est un milieu où la réputation se construit… et se vérifie rapidement. Valorisez votre professionnalisme et partagez vos réussites avec humilité.

Accepter les missions “de l’ombre” et faire ses preuves

Dans toute carrière, les débuts passent souvent par des tâches ingrates ou des missions moins prestigieuses : longer un cheval difficile pendant des semaines, assurer le pansage tôt le matin ou transporter des chevaux sur de longs trajets.

Prendre ces missions au sérieux est un moyen efficace de démontrer votre motivation et votre capacité à travailler en équipe. Souvent, c’est à cette occasion que se forgent les meilleures recommandations, car les responsables identifient les jeunes cavaliers fiables et investis.

À terme, ce sérieux et cette persévérance ouvrent des portes vers des missions à plus grande responsabilité, puis des postes à la hauteur de vos ambitions.

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Gérer sa carrière et évoluer dans la filière équestre

Une fois les premières étapes franchies, il est essentiel pour tout cavalier professionnel de savoir piloter sa carrière sur le long terme. Cette gestion ne s’improvise pas et c’est souvent ce qui distingue les professionnels qui s’installent durablement de ceux qui stagnent ou qui se découragent.

Construire une identité professionnelle forte

Développer sa propre identité dans le milieu équestre est fondamental. Cela passe par l’affirmation d’un style d’équitation, une façon d’aborder le travail avec les chevaux, ou encore une spécialisation dans une discipline donnée (dressage, CSO, travail des jeunes chevaux…).

Par exemple, certains cavaliers se distinguent par leur calme et leur pédagogie dans le débourrage, tandis que d’autres seront reconnus pour leur qualité de présentation en compétition.

Communiquer de façon cohérente, que ce soit à l’oral, sur les réseaux sociaux ou via un site internet professionnel, permet aussi de mieux se faire repérer par les propriétaires, employeurs ou sponsors potentiels.

Ce positionnement clair facilite la construction d’une clientèle de propriétaires ou l’approche de structures cherchant des compétences bien définies.

Saisir et créer des opportunités d’évolution

Le secteur équestre propose une grande diversité d’évolutions : prise de responsabilités en écurie, association avec d’autres professionnels, développement d’une activité de coaching, valorisation de chevaux pour la vente, ou lancement de sa propre structure.

Pour ne pas rester figé, il faut savoir repérer les possibilités qui s’offrent à soi ou provoquer sa chance. Osez candidater pour un poste à l’étranger, proposer à votre patron de gérer le travail des jeunes chevaux, ou lancez un petit service de pension-travail en parallèle de votre poste salarié.

Chaque prise d’initiative ou nouveau défi vous fera progresser, même si cela implique quelques ajustements ou sorties de zone de confort.

Maîtriser la gestion administrative et financière

Devenir un professionnel aguerri passe aussi par la capacité à gérer l’aspect administratif et financier de sa carrière. Savoir rédiger un devis, établir une facture, déclarer ses revenus ou remplir les documents liés à la détention d’équidés est indispensable pour travailler en toute légalité.

Une bonne gestion permet d’éviter les mauvaises surprises et de pérenniser son activité.

Par exemple, si vous souhaitez un jour vous installer à votre compte, une maîtrise minimale des charges sociales, de la facturation ou des assurances est essentielle.

N’hésitez pas à suivre une formation courte sur la gestion équine ou à vous faire accompagner par un centre de gestion spécialisé, afin d’éviter les difficultés auxquelles de nombreux jeunes professionnels se heurtent, parfois faute d’anticipation.

Entretenir ses conditions de travail et prévenir l’usure

Le métier de cavalier professionnel est exigeant physiquement et mentalement. Il est donc crucial de prendre soin de sa santé et de son équilibre de vie pour durer et préserver sa motivation.

Adopter des routines d’échauffement avant de monter, investir dans un matériel ergonomique (selles adaptées, équipements de sécurité) ou tout simplement, apprendre à s’accorder quelques moments de récupération sont des clés pour éviter les blessures ou l’épuisement.

Certains cavaliers aménagent leur emploi du temps pour inclure des séances de préparation physique, tandis que d’autres bénéficient d’accompagnement par des ostéopathes ou coachs sportifs.

Cela permet de garder de la disponibilité mentale et de continuer à prendre plaisir dans son métier malgré la charge quotidienne.

Oser la mobilité professionnelle et découvrir de nouveaux horizons

Élargir sa zone d’action est souvent un tremplin pour évoluer : travailler à l’étranger (en Suisse, en Allemagne, en Angleterre ou plus loin…), partir en saison dans de grandes écuries de concours, intégrer des structures spécialisées en élevage ou valorisation, autant de façons d’acquérir un savoir-faire différent et de s’ouvrir des perspectives inédites.

Par exemple, travailler une saison chez un marchand de chevaux en Belgique, ou partir dans une famille de dressage scandinave, permet non seulement de découvrir d’autres méthodes de travail, mais aussi d’élargir son réseau au niveau européen, voire international.

Cette ouverture vous rendra plus attractif et vous offrira d’autres solutions si, un jour, le marché français devient moins porteur dans votre discipline.

Développer ses compétences complémentaires

La polyvalence est un atout majeur dans la filière équestre. Enrichir son profil avec de nouvelles compétences complémentaires vous démarque.

Cela peut être la photographie équine (pour valoriser les chevaux sur les annonces), l’animation de stages pour cavaliers amateurs, l’apprentissage d’une langue étrangère si vous visez une carrière internationale, ou encore la maîtrise des outils numériques pour gérer la communication et la visibilité de votre activité.

Un cavalier sachant réaliser des vidéos de présentation de chevaux à vendre ou animer une page Facebook professionnelle aura plus de chances de voir ses services plébiscités par la “nouvelle génération” de propriétaires ou d’écuries.

Entretenir son réseau et rester à l’écoute du milieu

La réussite d’une carrière s’appuie aussi sur la capacité à entretenir et développer son réseau dans le temps. Rester en contact avec ses anciens collègues, cavaliers formateurs, propriétaires ou structures croisés au fil du parcours est une véritable assurance professionnelle.

Assister à des salons, participer à des journées portes ouvertes, prendre des nouvelles régulièrement, ou féliciter des contacts pour leurs réussites contribuent à consolider des relations durables et à être sollicité pour des opportunités intéressantes.

Être à l’écoute des évolutions du secteur, nouvelles réglementations, tendances sportives, créations de postes,vous permettra aussi d’anticiper les mouvements du marché et de rebondir rapidement si la situation l’exige.

Savoir se remettre en question et évoluer dans sa pratique

Enfin, la capacité à se remettre en question et à accepter la critique constructive est primordiale pour continuer à progresser. Les exigences du métier, les attentes des propriétaires et l’évolution de la discipline amènent nécessairement à revoir régulièrement sa façon de travailler.

Assister à des stages, solliciter le regard d’un coach extérieur, demander un feedback après une compétition ou oser explorer d’autres méthodologies d’entraînement vous garantira de ne pas tomber dans la routine.

Par exemple, un cavalier habitué à travailler “à l’ancienne” pourra découvrir, lors d’un stage, des exercices de dressage innovants ou des méthodes de préparation mentale qui feront la différence à haut niveau.

Cette ouverture d’esprit est la clef d’une longue et belle carrière dans la filière équestre, quel que soit le domaine choisi.

FAQ – Devenir cavalier professionnel

Quelles qualités personnelles sont importantes pour devenir cavalier professionnel ?

Une grande patience, la persévérance et l’amour des chevaux sont essentiels.
La capacité d’observer, d’écouter et de s’adapter rapidement aux différents chevaux et situations l’est tout autant.

À partir de quel âge peut-on débuter un parcours professionnel ?

Il n’y a pas d’âge minimum formel pour commencer l’apprentissage équestre, mais les diplômes professionnels s’obtiennent généralement à partir de 16 ans.
Commencer jeune permet de cumuler plus d’expérience, mais de nombreux adultes réussissent aussi leur reconversion.

Est-il obligatoire d’avoir ses propres chevaux pour devenir professionnel ?

Non, posséder un cheval n’est pas indispensable pour se former et progresser.
Beaucoup de centres équestres mettent des chevaux à disposition pour préparer les examens et travailler dans le milieu.

Combien de temps faut-il pour devenir cavalier professionnel ?

Le parcours dépend du niveau initial, de l’implication et du diplôme visé (BPJEPS, monitorat, etc.).
En général, comptez de 2 à 5 ans, en incluant formation, stage et acquisition d’expérience pratique.

Quels débouchés s’offrent à un cavalier professionnel ?

Les possibilités sont variées : enseignant, cavalier soigneur, cavalier maison, groom, entraîneur, ou encore compétiteur.
Certains professionnels évoluent vers la gestion de structure équestre ou l’encadrement sportif.

Peut-on vivre correctement du métier de cavalier professionnel ?

La rémunération dépend du poste, de la région et de la notoriété.
Comme dans beaucoup de métiers passion, les débuts sont parfois précaires mais l’expérience et le réseau offrent de belles perspectives d’évolution.

Des stages sont-ils recommandés pendant la formation ?

Oui, multiplier les expériences pratiques en stage permet de développer son savoir-faire, d’apprendre auprès de différents professionnels et d’élargir son réseau.
Cela renforce aussi le CV lors des premières recherches d’emploi.

Quels sont les principaux diplômes pour devenir cavalier professionnel ?

Le BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) spécialité activités équestres est le plus courant pour débuter.
Il existe aussi le DEJEPS (Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) pour un niveau supérieur, et le monitorat fédéral.

Est-il possible d’être cavalier professionnel à l’étranger ?

Oui, de nombreux pays recrutent des cavaliers professionnels, notamment dans les grandes structures ou pour des compétitions internationales.
La maîtrise d’une langue étrangère (anglais, allemand…) est souvent un vrai plus.

Faut-il pratiquer toutes les disciplines équestres pour réussir ?

Non, la spécialisation (saut d’obstacles, dressage, complet, endurance…) est fréquente et recommandée selon vos goûts.
Mais une base polyvalente, acquise en formation, reste un avantage apprécié par les employeurs.

Quels sont les principaux défis du métier ?

Les horaires soutenus, le travail en extérieur par tous les temps et la gestion des imprévus (santé des chevaux, compétition) demandent une réelle implication.
La passion et la motivation sont les moteurs principaux pour surmonter ces difficultés et continuer à progresser.

Conclusion

Accéder au métier de cavalier professionnel demande de connaître les spécificités du poste, de maîtriser des compétences équestres solides, de suivre une formation qualifiante, d’enrichir son expérience et de tisser un réseau solide dans le monde du cheval.

Avec engagement et méthode, il est ainsi possible de construire une carrière épanouissante et évolutive au sein de la filière équestre.

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