Cheval des forêts: définition, races, prix

Cheval des forêts: Qu’est-ce que c’est ? Définition !

Le terme « cheval des forêts » désigne généralement un cheval adapté aux travaux forestiers, notamment à la traction, au débardage du bois et à l’évolution dans des milieux boisés.

Ce n’est pas une race en soi, mais une dénomination fonctionnelle ou un type d’utilisation. Sont concernés des races robustes et puissantes comme le Trait Comtois, le Percheron, l’Ardennais ou le Breton, sélectionnées pour leur force, leur endurance, leur pied sûr et leur capacité d’adaptation à un environnement forestier souvent accidenté ou encombré.

Dans certains contextes, « cheval des forêts » peut aussi désigner un individu vivant ou utilisé principalement en milieu forestier, y compris des chevaux semi-sauvages présents dans certaines forêts domaniales, mais l’usage majoritaire fait référence au cheval de débardage.

Enjeux et utilité du cheval des forêts

La réintroduction ou le maintien de chevaux des forêts participe à une gestion forestière durable.

L’utilisation de ces chevaux pour le débardage (évacuation du bois) permet de réduire l’impact sur les sols et d’accéder à des zones inatteignables par les engins motorisés, limitant ainsi la compaction et l’érosion.

Dans le secteur équin, le cheval des forêts favorise également la préservation de certaines races de trait en leur offrant une utilité économique actuelle. Il crée des emplois spécialisés (débardeurs, meneurs, formateurs) et maintient des savoir-faire traditionnels.

Comment identifier un cheval des forêts ?

L’identification d’un cheval des forêts repose sur plusieurs aspects :

  • Morphologique : Il s’agit le plus souvent d’un cheval de trait, massif, au thorax large, membres solides et sabots larges pour éviter l’enfouissement en terrain meuble.
  • Comportemental : Il présente calme, patience et réactivité mesurée. L’aptitude à rester concentré malgré des stimuli extérieurs variés est recherchée.
  • Physique : Résistance à la fatigue, tolérance à des efforts soutenus en environnement parfois difficile (climat, pente, branchages…), bonne récupération et absence de fragilité articulaire ou tendineuse.

L’accès à la certification ou la participation à des concours de débardage peut aussi servir de critère objectif, valorisant les compétences et les aptitudes du cheval.

Cheval des forêts : quels avantages pour cavaliers et professionnels ?

  • Flexibilité d’utilisation : Ce type de cheval peut se montrer utile dans de multiples contextes (travail, animation, écotourisme, formation).
  • Respect de l’environnement : Moins intrusif que les engins motorisés, il favorise la gestion douce des parcelles forestières sensibles.
  • Valeur ajoutée : L’image d’une exploitation « durable » renforce l’attractivité auprès des partenaires publics, institutionnels ou touristiques.
  • Préservation des races : Employer ces chevaux participe à la sauvegarde d’un patrimoine génétique et culturel.
  • Convivialité et formation : Favorise le développement de stages, la transmission de techniques (attelage, maréchalerie…), l’organisation de démonstrations ou concours.

Risques, limites et critiques

  • Coût économique : L’entretien, la formation à la traction et la prise en charge de la santé de chevaux lourds restent significatifs face à la concurrence mécanique.
  • Contraintes d’organisation : La présence d’un cheval implique une logistique adaptée (pâturages temporaires, abris, gestion des effluents…).
  • Sécurité : Le débardage en forêt comporte des risques aussi bien pour l’animal (blessures, stress) que pour les opérateurs (accidents, coupures…).
  • Déclin de la filière : Moins d’éleveurs forment et vendent aujourd’hui des chevaux spécifiquement entraînés au travail forestier.

Gestion équine : comment intégrer le cheval des forêts ?

L’intégration d’un cheval des forêts demande une adaptation de la gestion quotidienne :

  • Planification de la rotation travail/repos pour prévenir le surmenage.
  • Programme alimentaire spécifique, couvrant les besoins énergétiques sans surcharger la ration en amidon ou protéines.
  • Soins vétérinaires et contrôle régulier de la locomotion, des pieds et des articulations, avec visites régulières chez le maréchal-ferrant.
  • Entrainement progressif et adapté, axé sur l’endurance, la soumission à la voix, la sécurité et les manœuvres en espaces encombrés.

Des partenariats avec les organismes forestiers, les collectivités ou les parcs naturels peuvent ouvrir des perspectives d’emploi et de valorisation écologique.

Exemple concret d’utilisation équine en milieu forestier

Un groupement forestier décide, dans un massif aux terrains pentus et sensibles à l’érosion, de débarder le bois en privilégiant les chevaux.

Un meneur attelé à un Ardennais formé au débardage retire des billes de bois sans endommager les sentiers, en évitant la pression qu’exerceraient des engins lourds.

Le cheval, au pas, suit les indications du meneur à la voix et minimise le tassement du sol, permettant une régénération rapide des sous-bois.

Termes liés ou complémentaires

  • Débardage hippomobile : Utilisation du cheval pour le transport du bois hors de la forêt.
  • Cheval de trait : Race ou type sélectionné pour la puissance et la traction.
  • Gestion forestière durable : Méthodes de gestion incluant des alternatives écologiques.
  • Attelage : Discipline et technique de travail ou de loisir impliquant le cheval attelé.

En résumé

Le cheval des forêts représente une réponse adaptée aux besoins écologiques et économiques de la gestion forestière, tout en valorisant le patrimoine équin.

Sa compréhension et sa bonne intégration permettent aux professionnels et aux passionnés d’enrichir leurs pratiques, de préserver l’environnement forestier et de renforcer l’économie de la filière chevaux de trait.

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