Bavette : pourquoi bien comprendre ce terme en équitation ?
Maîtriser la notion de bavette dans le secteur équin permet d’ajuster le choix du matériel de harnachement en lien avec la santé, le confort du cheval mais aussi la sécurité, notamment lors de pratiques sportives exigeantes.
Un usage inadapté ou une méconnaissance de cet équipement peut entraîner des désagréments pour l’animal comme pour le cavalier.
Pour les professionnels et passionnés, comprendre la bavette aide à optimiser les performances, préserver le bien-être du cheval et respecter la réglementation lors de compétitions.
Bavette : Qu’est-ce que c’est ? Définition !
La bavette, dans le contexte équestre, désigne une pièce de harnachement fixée sur la sangle du cheval. Il s’agit d’un protège-ventre plus large, généralement en cuir ou synthétique, qui se place sous le poitrail de l’animal afin de protéger la région sternale.
Son rôle principal est d’absorber les chocs et éviter les blessures causées par les fers lors du saut d’obstacles ou des mouvements amples. On parle ainsi de « sangle bavette » ou « bavette de sangle ».
Enjeux et utilité de la bavette en équitation
La bavette répond à plusieurs enjeux en élevage et dans le sport équestre :
– Protection ventrale : Elle protège la zone sensible du ventre du cheval contre les coups éventuels des antérieurs ferrés lors de sauts ou mouvements brusques.
– Confort de l’animal : Grâce à sa largeur et à sa conception matelassée, elle répartit mieux la pression sur la région sternale, limitant les risques de pincements, frottements ou blessures cutanées.
– Respect des règlements sportifs : Certaines disciplines imposent le port de la bavette, surtout en saut d’obstacles, pour des raisons de sécurité.
– Hygiène et entretien : Elle limite le dépôt de boue ou de projections sur le sternum du cheval, facilitant l’entretien post-exercice.
Comment évaluer ou identifier une bavette pour cheval ?
La bavette se reconnaît facilement dans la sellerie par son aspect :
– Forme large et arrondie sur la partie centrale, couvrant la zone du ventre exposée sous la sangle.
– Matériaux variés : cuir (plus traditionnel, durable, souple), matériaux synthétiques (plus légers, entretien facilité).
– Présence de boucles pour l’attache à la sangle et parfois d’anneaux pour fixer des enrênements ou martingales.
– Différentes tailles selon la morphologie du cheval ou du poney.
L’identification se fait lors de l’inspection du matériel ou lors des contrôles réglementaires en concours. Il est important de vérifier la compatibilité de la bavette avec le type de sangle et l’activité pratiquée.
Bavette cheval : quels avantages pour les professionnels et cavaliers ?
Utiliser une bavette présente des bénéfices, en particulier dans les disciplines sportives mais aussi au quotidien :
– Meilleure protection du sternum lors des sauts : limitation des traumatismes par fers ou crampons.
– Réduction des blessures liées aux sangles classiques (irisure, dermite, suros ventral).
– Adaptabilité pour un large éventail de chevaux : certains sujets particulièrement sensibles apprécient la diffusion de la pression liée à la forme ergonomique.
– Sécurité accrue lors du travail intensif ou sportif, en limitant le risque de blessure qui peut être synonyme d’immobilisation prolongée.
Risques, limites et critiques liés à l’usage de la bavette
Malgré ses atouts, la bavette présente certains points de vigilance :
– Risque d’irritation ou de frottements si le matériel est mal positionné, de taille inadaptée ou mal entretenu.
– Poids supérieur à une sangle classique, qui peut gêner certains chevaux sensibles ou faiblement musclés.
– Coût généralement plus élevé que les sangles simples.
– Nécessité de nettoyage et d’entretien régulier pour éviter les accumulations de salissures responsables d’allergies cutanées.
En cas de mauvaise adaptation (longueur, forme ou largeur non conforme à la morphologie du cheval), des blessures à long terme peuvent survenir.
Gestion équine et intégration de la bavette
Pour prendre pleinement en compte l’usage de la bavette dans la gestion équine :
– Adapter l’équipement à la discipline (obstacle, complet, travail sur le plat).
– Choisir une taille appropriée à la morphologie du cheval : la bavette ne doit ni gêner les mouvements ni comprimer.
– Contrôler régulièrement l’usure, la propreté et l’état du cuir ou du synthétique.
– Prévoir plusieurs bavettes pour un usage intensif afin de faciliter la rotation et l’entretien.
Exemple concret : la bavette en concours de saut d’obstacles
En compétition de CSO (Concours de Saut d’Obstacles), il est fréquent que les chevaux frappent leur ventre lors de la phase ascendante du saut. L’utilisation d’une sangle bavette est alors préconisée voire obligatoire selon certains règlements de la FEI ou de la FFE.
Sur un parcours d’obstacles à 1,30 m, le cheval peut « ramener » ses antérieurs sous lui en repliant fortement les membres.
Si le cheval porte des fers équipés de crampons, il existe un risque significatif de blessure au niveau du sternum. La bavette protège alors la zone d’impact.
Les cavaliers professionnels s’équipent en conséquence pour préserver la carrière sportive de leur monture.
Termes liés ou complémentaires
– Sangle classique : sangle simple, fine, sans bavette.
– Sangle anatomique : sangle adaptée à la morphologie du cheval, parfois combinée à une bavette.
– Martingale (fixe ou à anneaux)
– Harnachement (terme global pour l’ensemble du matériel de sellerie)
– Protection ventrale
– Crampons (sur les fers)
En résumé
La bavette est un élément du harnachement conçu pour protéger le ventre du cheval, surtout lors des activités sportives. Son usage participe au confort, à la sécurité et à la conformité de la pratique équestre.
Pour les cavaliers et les professionnels du secteur, bien choisir, entretenir et utiliser cet équipement contribue au bien-être animal et à la longévité sportive.